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Dopage: les flacons contentant les échantillons peuvent être ouverts et donc, les tests falsifiés

Les responsables du laboratoire de Cologne ont découvert que les flacons qui servent à entreposer les échantillons prélevés sur les sportifs jusqu'à leur analyse pouvaient être ouverts manuellement après congélation. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a lancé une enquête pour déterminer s'ils étaient bien infalsifiables.

29 janv. 2018, 08:14
A moins de deux semaines des JO 2018, cette alerte du laboratoire de Cologne interpelle.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a lancé une enquête pour déterminer si les flacons de nouvelle génération utilisés pour les contrôles antidopage après le scandale des Jeux olympiques 2014 de Sotchi étaient bien infalsifiables. Elle a été alertée le 19 janvier par les responsables du laboratoire de Cologne, qui ont découvert que "les flacons pouvaient être ouverts manuellement après congélation".

"L'enquête porte sur la nouvelle génération de flacons de sécurité dit +BEREG-Kit Geneva+ et recommandera des mesures adéquates, si besoin, pour maintenir l'intégrité du processus du contrôle antidopage", a précisé l'instance mondiale de lutte contre le dopage, basée à Montréal. L'AMA a aussitôt contacté le fabricant de ces flacons, le groupe suisse Berlinger, qui lui a indiqué le 27 janvier "avoir réalisé des tests qui n'ont pas permis de répliquer le problème mis en avant". L'AMA n'a pas indiqué si les flacons en question devaient être utilisés lors des JO 2018 de Pyeongchang (9-25 février), renvoyant vers le Comité international olympique.

>> À lire aussi : Mondial 2018: Vitali Moutko, banni par le CIO à cause du dopage d'Etat russe, quitte la présidence du comité

A moins de deux semaines des JO 2018, cette alerte du laboratoire de Cologne interpelle. "L'AMA reconnaît que si cette situation devait être confirmée, elle soulevera des inquiétudes et des questions, mais nous voulons assurer les sportifs et les autres parties prenantes que l'AMA est déterminée à explorer cette question à fond avec Berlinger", a-t-elle indiqué.

Les flacons, qui servent à entreposer les échantillons prélevés sur les sportifs jusqu'à leur analyse, ont été conçus en 2017 en réponse aux révélations du rapport McLaren sur le dopage d'Etat en Russie. L'avocat canadien Richard McLaren avait mis en évidence que durant les JO 2014 de Sotchi, les autorités russes avaient mis au point un dispositif pour desceller des flacons sans laisser de traces. Cela leur permettait de substituer aux échantillons prélévés sur des sportifs russes dopés des échantillons "propres".

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