Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dominik Meichtry, véritable ambassadeur du sport suisse

Le Saint-Gallois Dominik Meichtry était la principale vedette des championnats de Suisse des clubs de ce week-end à Neuchâtel. Un nageur dont l'humilité n'a d'égal que son talent. Interview.

30 mars 2009, 11:00

Dominik Meichtry, vous êtes l'un des plus grands nageurs helvétique de l'histoire ou, en tout cas, le plus médiatisé. Qu'en pensez-vous?

En toute honnêteté, je ne pense vraiment pas être le meilleur nageur de l'histoire de notre pays. Il y a eu beaucoup de grands athlètes avant moi comme Etienne Dagon ou, plus récemment, Karel Novy ou Flavia Rigamonti qui ont fait énormément pour la cause de notre sport. Mais être comparé à eux constitue assurément un grand honneur.

Quand on évoque votre nom, on vous associe directement aux Jeux olympiques de Pékin. Une sixième place en finale du 200m et votre célèbre demi-finale où vous avez battu un certain Michael Phelps. Avez-vous conscience de la portée de votre exploit?

Ce fut un moment unique, un rêve pour tout nageur. Cela dit, j'espère avant tout que mes résultats en Chine auront motivé les jeunes athlètes du pays à croire en leurs chances. J'ai prouvé que les «petits Suisses» pouvaient rivaliser avec les plus grands nageurs. On ne sera certainement jamais une grande nation, mais on peut tout de même réaliser de grandes choses. Quand on s'accroche fermement à un but, tout devient possible!

Avant tout, parce que j'ai eu la chance d'obtenir une bourse d'étude, grâce à laquelle je peux étudier gratuitement, m'entraîner dans des conditions optimales et côtoyer des nageurs de renom. En outre, l'Université de Berkeley (réd: sise à San Francisco) a une grande tradition en matière de natation. Je ne pouvais donc refuser une telle opportunité.

Dans le milieu de la natation, la polémique fait rage autour des nouvelles combinaisons révolutionnaires. Quelle est votre opinion sur le sujet?

C'est une situation regrettable car, à l'heure actuelle, c'est celui qui a la meilleure combinaison qui gagne et plus forcément le plus talentueux. Cela a modifié la conception de notre sport et donné une mauvaise image aux jeunes. C'est une honte!

En Suisse justement, la natation semble prendre un nouvel envol avec la percée au haut niveau d'une génération prometteuse. Quelles sont les clés de ce succès?

Les structures d'encadrement en Suisse se développent petit à petit, ce qui est important pour permettre à la relève de s'épanouir. Ce n'est donc pas un hasard si l'on voit tant de jeunes obtenir de grands résultats, mais le fruit d'un long investissement. Personnellement, j'adore revenir en Suisse pour aider les jeunes en leur prodiguant des conseils. Avec Flori (réd: Lang), nous prenons ce rôle de grand frère vraiment à cœur. Faudra bien aussi un jour qu'ils nous remplacent sur la scène internationale!

Quels sont vos objectifs personnels pour le futur?

Pour le moment, toute ma concentration est centrée sur les Mondiaux de Rome où je vais tenter de battre mes records personnels et finir bien classé. Au fond, je préfère y aller étape après étape, sans trop me poser de question à moyen et long terme. Mais une chose est sûre: Pékin m'a donné la conviction que je pouvais réaliser de grandes choses.

En conclusion, qu'avez-vous pensé de votre première visite à Neuchâtel?

Sincèrement, je n'ai pas eu vraiment le temps de flâner en ville, même si j'ai vécu une expérience assez cocasse. En arrivant en voiture avec Flori (réd: Lang), nous nous sommes perdus et avons mis bien une heure avant d'arriver à notre destination. De ce que j'ai vu, Neuchâtel paraît une ville charmante et possède des infrastructures de qualité. C'est juste dommage qu'il n'ait pas fait plus beau, car on m'avait assuré que la vue sur les Alpes, depuis les piscines, était tout simplement magnifique. /LME

Votre publicité ici avec IMPACT_medias