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De grandes ambitions pour un petit gabarit

Nicola Todeschini, de Sonvilier, glisse sur les compétitions et tests de patinage artistique avec succès. Du haut de ses 14 ans, il rêve de flamme olympique. Rencontre.

25 mars 2011, 12:02

«C'est vrai qu'il a grandi un peu vite», lâche la maman de Nicola Todeschini, en fin de conversation. Car sous son petit gabarit couve une volonté de fer. Nicola Todeschini, 14 ans le 18 avril, patine depuis cinq ans seulement.

Et depuis le début de l'année, le jeune habitant de Sonvilier enchaîne les réussites. Après une médaille d'argent aux championnats de Suisse juniors en janvier, à La Chaux-de-Fonds, il rafle le test or de l'Union suisse de patinage (USP) en février. Sa plus grande fierté jusqu'à présent, car «je suis le plus jeune patineur de Suisse à avoir la médaille d'or de l'USP». La première place (catégorie juniors) du Trophée romand s'est encore ajoutée à son palmarès le week-end passé.

Nicola Todeschini décide de chausser ses premières lames en apercevant des patineuses sur la glace de Saint-Imier, où il commence le patinage artistique. La première réaction de ses copains? «Ils ont dit que c'était un sport de filles. Mais je ne l'ai pas mal pris, je m'y attendais», raconte l'adolescent sereinement. «Il sait ce qu'il veut», ajoute Marjorie Todeschini, sa maman. «Il est plein d'ambition, volontaire, solitaire et travailleur.» Pour preuve, à à peine 14 ans, Nicola Todeschini a déjà passé tous les tests de patinage possibles en Suisse: outre le test or de l'USP, il a passé également l'inter-or et or de l'Association romande de patinage. «Il en veut!», confirme son entraîneure, Myriam Loriol. «Il est très agréable, il travaille énormément. Mais il est un peu tête en l'air parfois. Il faut lui donner une structure.»

La compétition, l'adolescent ne la craint pas, même s'il avoue que «c'est stressant. Mais quand j'arrive sur la glace, s'il y a ce «truc», je sais que ça ira». Un «truc» sur lequel le jeune patineur n'arrive pas encore à mettre des mots, comme lorsqu'on lui demande ce qui lui plaît dans le patinage. Par contre, aucune hésitation pour désigner son modèle, le Russe Alexeï Iagoudine: «Quand je le regarde, j'ai l'impression de me voir.» Un modèle qui donne aussi la dimension des ambitions du Jurassien bernois, puisque le Russe a été quatre fois champion du monde, trois fois champion d'Europe et champion olympique.

La flamme olympique titille aussi les patins de Nicola Todeschini, qui rêve déjà de participer aux JO d'hiver de 2014 à Sotchi, en Russie. Mais en attendant, il se prépare pour ses premiers Jeux olympiques d'hiver de la jeunesse, en 2012, à Innsbruck. Les qualifications pour désigner le représentant de la Suisse ont lieu à mi-avril. Entre-temps, l'adolescent devra aussi affûter ses patins pour trois compétitions internationales (Luxembourg, Slovénie et France).

En plus de ses entraînements au Club des patineurs de Neuchâtel, une à deux heures par jour du lundi au vendredi, Nicola Todeschini doit aussi gérer sa scolarité. Ce qu'il fait assez aisément, confirme sa maman. Pendant son temps libre, la glace n'est jamais très loin. «Pendant les vacances d'été, il veut tout le temps aller en camp de patinage», confie Marjorie Todeschini. L'année passée, on l'a obligé à venir une semaine en vacances avec nous.» Cet été, l'adolescent a déjà prévu un camp à Megève.

Le week-end, Nicola Todeschini aime assister à un match de hockey, sport pratiqué par son petit frère. «Je vais aussi à la pêche. J'ai passé le permis l'année passée», ajoute le patineur. Encore une activité solitaire. /ACA

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