Au terme d'une journée nerveuse et ventée, le Français de 24 ans, déjà vainqueur de la 2e étape dimanche dernier, a devancé sur le fil l'Australien Michael Matthews (Orica), qui a semblé gêné par un changement de ligne de Bouhanni dans les derniers mètres. Le Slovaque Peter Sagan (Cannondale) a pris la troisième place et le Vaudois Danilo Wyss la 11e.
Les favoris au général, eux, ont dû souffler à l'arrivée, sans doute heureux de finir l'étape sans dommage dans ce premier peloton, après avoir couru les ultimes kilomètres sur d'interminables lignes droites avec un vent de côté qui a favorisé la formation de bordures.
Le Colombien Nairo Quintana, coleader de l'équipe Movistar avec l'Espagnol Valverde, s'est notamment retrouvé piégé dans un deuxième groupe qui a accusé une quinzaine de secondes de retard sur l'avant mais qui est parvenu à revenir sous l'impulsion des Giant du sprinteur John Degenkolb, lui aussi présent.
"Ça a roulé très, très vite", a expliqué Nacer Bouhanni au micro de la télévision espagnole TVE. "Tout le monde voulait être positionné à l'avant pour éviter les bordures. Pendant le sprint, je devais être en sixième ou septième position et dès que j'ai trouvé l'ouverture, à 300 mètres, j'ai lancé mon sprint avec le vent de face."
Déjà vainqueur à San Fernando dimanche dernier, le Vosgien confirme son excellente forme, après un printemps fructueux sur le Giro avec trois victoires d'étapes et le maillot du classement par points à la clé.
Dimanche, la 9e étape conduira les coureurs de Carboneras de Guadazaon jusqu'à la station de ski d'Aramon Valdelinares (185 km), une ascension classique de la Vuelta qui fera suite à deux autres difficultés. Ce sera l'occasion de frapper un grand coup à la veille de la première journée de repos lundi.