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«Vrai champion ou tricheur» débarque

Le cyclisme a ajouté une nouvelle arme dans sa lutte antidopage. Son programme «Vrai champion ou tricheur?» vise à éduquer, informer et responsabiliser les coureurs. Présentation.

29 sept. 2009, 08:54

?Les coureurs ne pourront plus dire qu'ils ne savaient pas, qu'ils ne connaissaient pas les r?gles.? Anne Gripper, directrice de la Fondation de lutte contre le dopage de l'UCI, pr?sente son nouveau programme coercitif et interactif. Une sorte de paravent antidopage. ?Vrai champion ou tricheur?? veut ?duquer, informer et, surtout, responsabiliser.

Au travers d'un DVD ou du site (www.truechampioncheat.org), les coureurs soumis aux contr?les antidopage doivent mettre ? jour ou v?rifier leurs connaissances. Propos?e en cinq langues, cette interface permet de tout savoir sur les r?gles, les proc?dures de contr?le et de localisation, les produits interdits, les autorisations th?rapeutiques et sur les cons?quences sur la sant? du dopage. Les professionnels licenci?s aupr?s de l'UCI (entre 1000 et 1200) ont jusqu'au 30 juin 2010 pour r?pondre correctement au questionnaire. Les cancres ne pourront plus participer aux ?preuves du calendrier mondial. Les managers, les parents, les docteurs, les dirigeants de f?d?ration et les parents - voire les journalistes? - sont invit?s ? se soumettre ? ce programme.

Parall?lement, la lutte continue. Petit inventaire de la situation.

nouveaux produits

Une nouvelle forme d'EPO (Sestide) permet de fixer cette mol?cule tout en faisant baisser l'h?matocrite. Elle semble avoir du succ?s dans le peloton. ?Il y a toujours de nouveaux m?dicaments de ce genre, mais nous parvenons assez bien ? les d?tecter gr?ce au passeport biologique?, temporise Mario Zorzoli, responsable m?dical de l'UCI.

collaboration scientifique

L'Hematide est aussi ?voqu?e. ?Cette mol?cule agit comme un r?cepteur d'EPO et induit sa production?, d?taille Mario Zorzoli. ?Ce m?dicament est encore en phase d'?tude.? Cela n'emp?cherait pas certains laboratoires d'en fabriquer. Responsable scientifique du Laboratoire suisse d'analyse du dopage (LAD), Neil Robinson est plus optimiste. ?Comme pour l'EPO Cera, nous sommes en train de mettre au point un test de d?tection avec le laboratoire produisant ce nouveau m?dicament. Les coureurs peuvent ?tre tent?s de recourir au march? noir, mais il n'est pas toujours tr?s fiable. Nous avons d?j? attrap? des athl?tes convaincus d'avoir pris de l'EPO de troisi?me g?n?ration, alors que c'?tait de l'EPO classique.? Bien fait!

br?leurs

Concernant les nouvelles formes PFC, un produit tr?s en vogue dans les ann?es 1990, Mario Zorzoli ne se fait pas trop de soucis. ?Sans oxyg?ne, ces produits sont inefficaces?, balaie-t-il. On parle aussi de convertisseurs de graisse en muscle. Vite une ordonnance!

passeport biologique

Les derniers coureurs attrap?s gr?ce au passeport biologique ne sont pas vraiment des cadors du peloton. Inqui?tant? ?C'est faux?, r?torque Mario Zorzoli. ?Nous en avons confondu plusieurs avec l'EPO Cera gr?ce ? cet instrument.? Thomas Dekker, Riccardo Ricco, Davide Rebellin et quelques autres peuvent en t?moigner. Les r?v?lations d'un jeune Ukrainien dans ?Le Monde?, suite ? l'affaire de dopage sur le Tour de l'Avenir, relativisent la port?e de cet instrument de d?tection. Surtout pour l'hormone de croissance. ?Le test de d?tection marche, mais sa fen?tre de d?tection est tr?s courte?, regrette Neil Robinson. ?Le passeport endocrinien, en phase d'?laboration, pourrait ?largir cette fen?tre. Il faudra ensuite le valider.?

a deux vitesses

?Tout le probl?me est juridique?, analyse Neil Robinson. ?Les preuves r?colt?es via le passeport biologique sont indirectes. Les avocats h?sitent ? les pr?senter devant un tribunal.? Les scientifiques vont de plus en plus vite, les juristes un peu moins. Les cabinets d'avocats sp?cialis?s font leur beurre en allongeant les proc?dures.

favoris cibl?s

Pour l'instant, aucun coureur ayant particip? au dernier Tour de France n'a ?t? contr?l? positif pendant cette comp?tition. On s'en f?licite et on s'en gargarise ? l'UCI. N'est-ce pas plut?t mauvais signe? ?Non?, affirme Anne Gripper. ?Nous avons effectu? beaucoup de contr?les. Notamment sur un groupe d'une quinzaine de favoris, que nous avons cibl?s. Si quelqu'un avait trich?, nous l'aurions trouv?.? ?Nous sommes sur la bonne voie?, estime aussi Neil Robinson. ?Il faut que politiquement chacun assume ses responsabilit?s.? C'est une autre chanson?

a quand l'argent des JO?

Confondu pour dopage ? l'EPO Cera lors des JO de P?kin, Davide Rebellin devrait perdre sa m?daille d'argent au profit de Fabian Cancellara (3e) et Alexandre Kolobnev (4e) h?riterait du bronze. ?Nous attendons les recommandations du CIO ? ce sujet et nous prendrons une d?cision en temps voulu?, indique Pat McQuaid, pr?sident de l'UCI. Maintenant qu'il est membre des comit?s des Associations olympiques d'?t? et de l'Agence mondiale antidopage, l'Irlandais peut faire acc?l?rer le mouvement. /JCE

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