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Un sprint royal pour le King

26 sept. 2011, 10:56

Le roi du sprint a remporté le sprint royal de Copenhague. Rien de plus logique. Le King Mark Cavendish (26 ans) a écrit la plus belle ligne de son riche palmarès (79 victoires) dans la banlieue de la capitale danoise. Le bouillant Britannique a devancé l'Australien Matthew Goss et l'Allemand André Greipel, puis le pauvre Fabian Cancellara.

Le Bernois est le meilleur non-sprinter de la course. Et aussi le coureur le plus complet de ces Mondiaux avec sa médaille de bronze sur le contre-la-montre. «Avec ça, je n'achète rien», rétorque le champion de Suisse en titre. D'accord, mais c'est mieux que du chocolat.

Bon, on ne va pas trop ironiser. Fabian Cancellara avait raison, le tracé de ces Mondiaux n'était pas assez sélectif. La preuve, avec 45,821 km/h, ces championnats du monde ont été les deuxièmes les plus rapides après ceux de Zolder en 2002 (46,538 km/h). En 5h40, la messe était dite.

«Il n'y avait rien à faire sur parcours», confirmait «Spartacus». «Les Britanniques ont accompli un travail extraordinaire et cela ne servait à rien d'attaquer pour attaquer. Le but était de ramener quelque chose, pas de se montrer». Michael Albasini a, tout de même, tenté sa chance à trois tours de la fin, en vain.

Moins qu'un centimètre

«A deux tours de la fin, j'ai décidé de me concentrer sur le sprint», rapportait Fabian Cancellara. «Grégory Rast m'a très bien lancé et il m'a manqué un centimètre pour terminer troisième. André Greipel a juste lancé son vélo mieux que moi. C'est dur de terminer quatrième, mais c'est la vie! En tant que non-sprinter, je dois être content. J'ai fait le maximum.»

En regardant le photofinish, on s'aperçoit que le Suisse et l'Allemand, classés dans le même centième, n'ont été séparés que par quelques millimètres. D'abord appelé derrière le podium, le Bernois en est reparti avant de refaire demi-tour pour satisfaire au contrôle antidopage. Jolie gabegie!

Cette année, Fabian Cancellara n'a donc pas eu la chance avec lui. Il repart du Danemark avec une troisième et une quatrième place. Pas si mal.

Un accomplissement

Il disputera encore une ou deux courses cette saison avant d'assurer son futur. Pas sûr qu'il se situe chez la nouvelle formation Radioshack-Nissan-Trek. Si l'avenir de Mark Cavendish, attendu chez Sky, n'est pas totalement assuré non plus, le Britannique a déjà touché le ciel hier. Le natif de l'Ile de Man a tenu la distance et son équipe a assuré un train d'enfer. Cette course s'est d'abord jouée lors de la chute survenue à cinq tours et demi de l'arrivée. Thor Hushovd, tenant du titre, y a laissé ses chances. Les Allemands ont perdu leur équipier de luxe Tony Martin.

Ensuite, Bradley Wiggins, David Millar et Christopher Froome ont annihilé toute tentative d'échappée. Les deux derniers tours (28 km) ont été couverts en 34 minutes, soit à prés de 50 km/h. Inéluctable, le sprint est devenu incertain lorsque les Anglais ont perdu les commandes. «J'ai vu que nous n'étions que deux dans le dernier virage et je me suis calé derrière les Australiens», raconte Mark Cavendish, qui a suivi un de ses lanceurs habituels, Matthew Goss. «Ensuite, j'ai réussi à me glisser sur la droite et j'ai démarré. J'ai tout de suite su que j'allais gagner. Même s'il était en montée, ce sprint reste un sprint.»

Ce succès constitue un accomplissement pour toute l'équipe de Grande-Bretagne. «Il y a trois ans, quand nous avons vu ce parcours, nous avons conçu le projet de bâtir une équipe pour gagner ici», raconte Cavendish, premier Anglais a remporter le titre mondial depuis Tom Simpson en 1965. «Nous avons tout fait pour former le meilleur team possible pour ces Mondiaux. Les gars ont accompli un travail formidable, je ne pouvais pas faire autre chose que gagner.»

Les JO en vue

Félicité par sa compagne Peta Todd (modèle britannique), Mark Cavendish avouait vivre un rêve. «Porter le maillot arc-en-ciel représente énormément pour un cycliste», s'enflammait-il. «J'en conserverai un souvenir toute ma vie. C'est dommage que mes coéquipiers ne puissent pas le partager. Ils le méritent autant que moi. J'espère que nous pourrons rééditer le même exploit lors des JO de Londres. Mais la course sera plus dure et nous n'aurons que cinq équipiers.»

«God Save The Queen» pourrait tout de même résonner dans la capitale britannique en 2012. «Ce titre nous donne confiance», ajoute l'ancien champion du monde juniors sur piste en Madison. Faudra être très fort pour arrêter le «Cave» chez lui. A Copenhague, il s'est montré irrésistible.

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