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Tour de France: Matthews remporte la 10e étape, Froome conserve le maillot jaune

L'Australien Michael Matthews (Orica) a remporté la 10e étape du Tour de France, qui menait les coureurs d'Escaldes-Engordany à Revel sur 197 km. Chris Froome (Sky) a conservé le maillot jaune.

12 juil. 2016, 17:31
L'Australien Michael Matthews (à gauche) célèbre sa victoire de la 10e étape du Tour de France.

Un an après avoir galéré dans le Tour de France, l'Australien Michael "bling-bling" Matthews (Orica) a gagné de brillante manière la 10e étape de l'édition 2016 à Revel, à la sortie des Pyrénées. Chris Froome (Sky) reste en jaune après une journée sans histoire.

Vainqueur pour la première fois dans le Tour, mais déjà nanti de succès au Giro et à la Vuelta, Matthews s'est imposé face au Slovaque Peter Sagan, impressionnant de force mais encore deuxième à l'arrivée.

Cette saison, Matthews avait déjà notamment gagné le prologue et la 2e étape de Paris - Nice. Son succès à Revel lui a permis de prendre une petite revanche sur Sagan, derrière lequel il avait terminé 2e lors du championnat du monde l'an passé.

Cette étape, marquant le retour dans la plaine, a laissé en l'état le haut du classement, toujours mené par Froome. Le peloton a rallié l'arrivée avec plus de neuf minutes de retard, au terme des 197 kilomètres.

L'avantage du nombre

Matthews, l'un des meilleurs routiers-sprinters du peloton, a axé sa course sur Sagan dans le final. Il a bénéficié aussi du surnombre dans le groupe issu d'une échappée lancée de loin, avec deux équipiers (Durbridge, Impey).

Surnommé "bling-bling" en raison de son goût assumé pour le clinquant, le jeune Australien (25 ans) avait vécu un calvaire l'an passé lors de ses débuts dans le Tour. Sérieusement blessé dès le début de course, il avait serré les dents pour rallier Paris. Moins de deux mois plus tard, il décrochait la médaille d'argent au championnat du monde derrière... Sagan.

Cette fois, Matthews a réglé au sprint Sagan, qui a repris à Mark Cavendish le maillot vert du classement par points. Le Norvégien Edvald Boasson Hagen (3e), le Belge Greg Van Avermaet (4e) et le Français Samuel Dumoulin (5e) n'ont pas été en mesure de résister non plus au vainqueur.

Dans cette étape de reprise après la journée de repos en Andorre, l'interminable col d'Envalira, escaladé dès le début de l'étape, a pris à froid les coureurs du Tour. Mais aucun des favoris n'a été en difficulté, bien que Pierre Rolland et le Néerlandais Wilco Kelderman aient été distancés sur les pentes du col le plus haut de cette édition.

Toit du Tour

Au sommet, sur le toit du Tour à l'altitude de 2408 mètres, le Portugais Rui Costa a basculé en tête et a empoché la prime du souvenir Henri Desgrange, honorant la mémoire du fondateur du Tour. Dans la descente, noyée dans le brouillard, il a vu revenir l'Italien Vincenzo Nibali et l'inévitable Sagan, le plus remuant dans les premiers kilomètres.

Le groupe s'est étoffé dans la longue descente vers la vallée de l'Ariège. Jusqu'à comprendre quinze éléments, parmi lesquels neuf anciens vainqueurs d'étape dans le Tour (Boasson Hagen, Cummings, Chavanel, S. Dumoulin, Van Avermaet, Nibali, Sagan, Costa, Gallopin). Tous des coureurs d'expérience, sachant gagner.

L'échappée a compté jusqu'à sept minutes d'avance avant que la poursuite, entreprise par Katusha relayée ensuite par IAM, réduise l'écart. Le coup de main de Direct Energie, permettant à Sylvain Chavanel à l'avant de mesurer ses efforts, a encore rapproché le peloton à 4 minutes à moins de 30 kilomètres.

Coup de boutoir

Mais la victoire s'est jouée dans le groupe de tête, désintégré par un coup de boutoir de Sagan à 25 kilomètres de l'arrivée. Sans que les autres coureurs présumés les plus rapides (Matthews, Boasson Hagen, Van Avermaet, S. Dumoulin) se laissent surprendre.

Les autres sprinters, frustrés en cette fraîche journée entrecoupée de brèves averses, disposent d'une occasion plus franche mercredi à Montpellier, en conclusion d'une étape de 162,5 km dans la plaine du Languedoc.

Pour l'Allemand André Greipel, vainqueur à quatre reprises l'an passé mais encore à zéro victoire dans le Tour 2016, l'arrivée rappellera un bon souvenir. En 2013, le "Gorille" avait réglé le gotha du sprint (dans l'ordre, Sagan, Kittel et Cavendish).

 

 

 

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