Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Philippe Gilbert pense aux Mondiaux et au Tour

Après son triplé historique dans les Ardennaises, le Belge n'est pas lassé.

26 avr. 2011, 10:44

Philippe Gilbert a conclu dimanche sa «semaine sainte» en remportant Liège-Bastogne-Liège. Le Belge y a conquis sa troisième victoire en huit jours dans les classiques ardennaises. Aussi fort que dans l'Amstel Gold Race et dans la Flèche Wallonne, le Wallon s'est imposé cette fois face aux frères Fränk et Andy Schleck, les seuls à l'accompagner jusqu'au bout des 255,5 kilomètres. Le Belge se projetait déjà vers l'avenir, estimant qu'il lui reste «beaucoup d'autres rêves à réaliser».

Vous rêviez de remporter la Doyenne. Maintenant que c'est fait, qu'est-ce qui va vous motiver?

Le championnat du monde, ça me fait rêver aussi. Et j'ai la chance que les parcours des Mondiaux 2012 et 2013 me conviennent bien... Je n'ai jamais porté le maillot jaune au Tour de France. Ce sera mon prochain objectif cette saison. Et puis gagner Liège une deuxième fois, ça me ferait plaisir aussi. Ce qui m'a toujours fait avancer sur un vélo, ce sont les courses d'un jour. Je crois que j'ai les capacités et les qualités pour les gagner toutes.

Vous étiez l'homme à battre. Comment avez-vous fait pour gérer ce statut?

Ce furent dix jours délicats à gérer au niveau de la pression et du physique. De ce point de vue, je viens de vivre la meilleure saison de ma carrière. J'ai vraiment tout fait pour arriver à 100% cette semaine. Depuis le début de saison, j'étais en progrès constant. Je me savais donc en grande condition ce dimanche. Mais pour gagner, il fallait faire abstraction de la pression. Je voulais rester concentré et rester avec mes équipiers pour former un vrai groupe. Nous avons passé dix jours ensemble à l'hôtel à l'écart. C'était la meilleure façon de procéder. Je devais être dans ma bulle. Ce matin, j'étais très concentré. Je ne devais pas me laisser emporter par les encouragements. Il ne fallait pas oublier l'essentiel: la course! Cela dit, quand je suis passé dans La Redoute devant mes supporters, ma famille - mes parents habitent au pied de cette côte - c'était vraiment spécial.

Avez-vous douté dans le final quand vous vous êtes retrouvé avec les frères Schleck?

J'ai surtout douté dans la Haute Levée. Mon équipe n'était pas présente à ce moment de la course: on a fait une grosse erreur. Je me suis retrouvé esseulé et les autres équipes en ont profité: un groupe de dix coureurs est parti. Heureusement l'équipe Leopard a collaboré avec moi pour revenir. Dans Saint-Nicolas (réd: l'avant-dernière côte), face à deux équipiers, deux frères qui plus est, j'étais aussi dans une situation délicate. Je ne voulais pas subir des attaques à répétition, j'ai donc attaqué et j'ai pu éliminer Andy pendant quelques minutes.

Vous gagnez 12 ans après Frank Vandenbroucke. Qu'est ce que cela vous inspire?

J'ai beaucoup de supporteurs à Ploegsteert, le village de Frank. J'ai gardé contact avec sa maman qui m'a encore dit ce (dimanche) matin que Frank pédalerait avec moi. C'était le dernier vainqueur belge. Lui succéder, c'est ma façon de lui rendre hommage. / si

Votre publicité ici avec IMPACT_medias