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Oreillettes de retour sur Paris-Nice

05 mars 2011, 08:52

Paris-Nice, première course à étapes de la saison en France, débute, certes, demain mais le contre-la-montre d'Aix-en-Provence, le sixième jour, fait d'ores et déjà figure de juge de paix. Les deux Romands de BMC, Steve Morabito et Danilo Wyss seront de la partie.

Avec le retour des oreillettes portées par les coureurs, c'est aussi un aspect défensif et contrôlé du cyclisme que le peloton de la traditionnelle «Course au soleil» va retrouver.

Le contre-la-montre de 27 km d'Aix-en-Provence, fait pour les costauds, promet donc d'être crucial. Il sera le point de repère d'une course qui s'annonce spectaculaire dans le vent de la Beauce lundi avant d'aller dans les vignobles de Nuits-Saint-Georges mardi, les monts du Beaujolais mercredi et le faut plat montant de Belleville.

La course sera cependant bloquée jusqu'à Aix, pour deux raisons. D'abord pour permettre aux sprinters de l'emporter, comme Peter Sagan, Greg Henderson, Heinrich Haussler, Gert Steegmans, quatre anciens vainqueurs d'étape de Paris-Nice, Romain Feillu, Jose-Joaquin Rojas et même Denis Galimzyanov. A ce verrouillage systématique s'associeront les équipes comptant les jours jusqu'à Aix-en-Provence afin d'y voir leur rouleur patenté prendre le pouvoir.

Il restera aux autres de profiter des difficiles parcours des cinquième et septième étapes pour inverser la tendance.

Il s'agira alors de se libérer des griffes d'un peloton qui risque de buter sur les côtes foréziennes et ardéchoises sur la route de Vernoux-en-Vivarais et de souffrir sur celle de Biot réservée aux hommes forts.

Un de ceux-là, comme Alexandre Vinokourov ou Bradley Wiggins, aura déjà placé ses pions dans le contre-la-montre. Ou sera-ce le cas d'un des Français en verve, Jean-Christophe Péraud, David Moncoutié, Thomas Voeckler ou Pierrick Fedrigo.

Après un début de saison où les oreillettes avaient été bannies, Paris-Nice va renouer avec le cyclisme des comptables. Pouvant les utiliser en 2011 dans toutes les épreuves du «World Tour» dans lequel émarge la Course au Soleil, les équipes vont reprendre leurs habitudes et utiliser un matériel «nécessaire pour le coaching», d'après les directeurs sportifs qui disent ne pouvoir s'en passer.

L'absence des oreillettes en début de saison n'a sans doute pas changé la donne de façon déterminante, les meilleurs sprinters restant les meilleurs et les grimpeurs ne laissant pas passer les rares occasions qui leur furent données.

Tout au long de ce premier mois de compétitions sans oreillettes, les équipes de sprinters, privées du précieux appendice auditif, ne sont pas plus faciles à manœuvrer en plaine qu'auparavant. Matthew Goss, qui fait des trois premières étapes de Paris-Nice une priorité, l'a prouvé en levant un bon nombre de fois les bras sur la ligne d'arrivée. /si

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