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Morabito et Tschopp sur la réserve

Le 65e Tour de Romandie s'élance cet après-midi de Martigny.

26 avr. 2011, 10:08

Johann Tschopp - surtout - et Steve Morabito n'ont pas sauté de joie en découvrant le profil du 65e Tour de Romandie avant tout dessiné pour les rouleurs, où les grimpeurs comme eux n'auront que les derniers kilomètres de l'étape de Leysin (demain) pour creuser des écarts. Cela risque d'être insuffisant dans l'optique d'un chrono pour spécialistes au Signal-de-Bougy (samedi, 20,5 km), certainement décisif.

LE PARCOURS

Johann Tschopp: «Ce n'est pas pour moi. Le parcours n'est pas assez montagneux. C'est une année comme ça, je n'ai pas grand-chose à attendre de cette édition sinon avaler des kilomètres en course afin de préparer le Giro.»

Steve Morabito: «Même s'il ne peut pas être catalogué comme montagneux, le Tour de Romandie et ses étapes casse-pattes vont tout de même en surprendre plus d'un. Il y a quelques bosses à l'approche des arrivées qui pourraient faire mal. Mais c'est sûr que la montée vers Leysin aurait été plus compliquée depuis Aigle. De ce côté-là, elle ne créera pas de gros écarts. Quand il n'y a que 12 à 13 kilomètres d'ascension, les écarts ne se compteront pas en minutes. La victoire finale se jouera pour quelques secondes.»

LA FORME

Johann Tschopp, arrêté dans sa préparation par un refroidissement, il a abandonné au Tour du Pays-Basque: «C'est évidemment très contrariant d'être stoppé de la sorte. Heureusement, j'ai finalement pu courir la Flèche Wallone pour retrouver un peu le rythme. Par rapport à l'année passée, à la même période, je suis un peu en retard dans ma préparation (réd: 11 jours de course). Mais ce n'est pas moins non plus qu'en 2010. Or, on sait ce qu'il est advenu au Giro (réd: victoire d'étape). Je signe tout de suite pour le même résultat.»

Steve Morabito, suite à quelques ennuis de santé (mal de dos), est revenu à la compétition la semaine passée au Tour du Trentin (cinquième du général). «J'ai modifié ma préparation en prenant part, pour la première fois à cette époque de l'année, à un stage en altitude, à la Gemmi (réd: en dessus de Sierre). C'était aussi un moyen d'éviter les allergies qui me pourrissent souvent la vie au printemps. J'avais de bonnes sensations à l'entraînement. Mais je ne me fais pas beaucoup d'illusions. Je ne suis jamais en forme à cette période de l'année. Pour moi, c'est trop tôt. J'espère surtout éviter les allergies. Heureusement, il a fait chaud ces dernières semaines. Je suis plus à l'aise dans ces conditions.»

SON RÔLE

Johann Tschopp: «Je suis là pour aider Cadel Evans, voire Steve Morabito s'il est dans le coup ou un autre coureur de l'équipe. Mais qui sait, si une opportunité se présente dans une échappée… Sinon, l'équipe BMC est très forte. Il est important pour nous de marquer des points World Tour afin de rester dans le top 10 des équipes (réd: BMC est actuellement sixième). Sans quoi, il y a le risque d'être relégué. Je serai un équipier qui tentera d'accompagner mon leader aussi longtemps que possible. J'ai déjà l'esprit un peu tourné vers le Giro.»

Steve Morabito: «Il y a des coureurs protégés dans l'équipe, plus qu'un vrai leader. Avec Cadel Evans dans le chrono et au général, Danilo Wyss pour les sprints, nous sommes capables d'être présents à tous les niveaux. Après mon bon Tour de Suisse 2010 (réd: quatrième du général), je suis conscient que je peux figurer dans le top 10 du classement final. Mais je ne veux pas trop m'avancer non plus. Mes objectifs sont un peu plus loin dans la saison, au Californie, au Tour de Suisse et au Tour de France. En plus, au Tour de Romandie, les étapes sont assez dynamiques et nerveuses. Je ne suis pas assez explosif. Je suis plus à l'aise lors d'étapes plus longues.»

LEUR FAVORI

Johann Tschopp: «Cadel Evans, bien sûr. C'est notre leader. Sinon, ça me paraît très ouvert. Il y a beaucoup de rouleurs qui peuvent s'imposer, à l'instar de Tony Martin.»

Steve Morabito: «Cadel Evans, Tony Martin, Roman Kreuziger ou Janez Brajkovic. La différence se fera lors du chrono. Je m'attends à une très belle bagarre.»

 

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