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Le Tramelot Alexandre Mercier se rapproche de son rêve

A 20 ans, Alexandre Mercier se trouve au premier tournant de sa jeune carrière de cycliste. Alors qu'il consacre toutes ses journées à pédaler, le Tramelot a été approché dernièrement par une équipe professionnelle.

31 août 2010, 12:31

Dans le milieu du vélo de route, il se fait gentiment un nom. Alexandre Mercier pourrait bientôt suivre la trace sur le circuit professionnel de ses aînés régionaux Roger Beuchat, Laurent Beuret et Joris Boillat. Depuis peu, il est en contact avec la toute jeune formation arménienne CKT Champion-System, dont le siège se situe à Langnau bei Reiden (AG). Une équipe bénéficiant du statut continental dont font justement partie Beuchat et Boillat. C'est le Vadais qui a d'ailleurs joué les intermédiaires entre le cadet des Mercier et le directeur sportif et ancien cycliste Markus Kammermann. Alexandre s'est vu offrir début août une place de stagiaire jusqu'à la fin de l'année. S'il satisfait son employeur, le talent de Tramelan pourrait signer à la rentrée du printemps son premier contrat pro.

Du rêve à la réalité, le chemin est pourtant long et les soucis n'ont pas tardé à émerger. Un problème de validation de licence empêche pour l'heure Alexandre Mercier de porter en compétition le chandail de sa nouvelle équipe. Du coup, son ambition de participer au Tour de Chine dans deux semaines est fortement compromise.

Cet obstacle ne semble cependant pas perturber outre mesure le gaillard. Ce team, où figure le vétéran estonien Jaan Kirsipuu, il n'en connaît encore que les contours. Et si son objectif est bien entendu de percer un jour, il avoue ne pas être pressé. «Si une opportunité se présente prochainement, je la saisirai car j'ai envie de faire partie de ces privilégiés qui vivent de leur passion. Mais si cela ne marche pas, je n'en serai pas miné pour autant et cela ne brisera pas ma carrière», lance l'intéressé dans un discours emprunt de maturité. «Je vis une période importante avec encore beaucoup d'inconnues. Je ne sais encore rien sur ce qui se passera l'an prochain. J'ai encore le temps de voir venir avant de m'engager plus haut. Je ne veux pas me mettre de pression inutile. Je sais simplement que je continuerai à faire du vélo en 2011.» Chez qui? Le mystère, on l'a compris, demeure entier.

Depuis qu'il est revenu de sa première expérience exotique en arborant le maillot du Team Vélo-Passion lors du récent Tour de Guadeloupe, Alexandre Mercier baigne dans l'expectative. Pour cet horloger de formation, qui a décidé de tout plaquer pour consacrer l'entier de son temps à avaler du bitume, les possibilités de rebondir à la reprise printanière demeurent bien présentes, même si elles ne lui confèrent pas un accès direct au cercle pro. Et c'est de l'autre côté de la frontière qu'Alexandre Mercier pourrait parfaire son apprentissage. «J'ai déjà pas mal de contacts en France», avance-t-il. Notamment à Dijon, en première division nationale, là où court déjà son frère aîné Yves, 23 ans.

Le jeune homme est présent dans le paysage français depuis deux ans sous le tricot du VC Morteau (deuxième division). S'il a fait le choix de s'exiler, c'est «simplement parce que l'encadrement y est meilleur et que le nombre de courses y est plus important qu'ici. Et les distances pour me rendre dans le Doubs ne sont pas plus longues que pour aller en Valais ou aux Grisons.»

Déterminé, Alexandre Mercier préfère s'armer de patience en évitant de brûler les étapes. L'exemple de Silvère Ackermann, son pote qui lui a prêté son premier vélo de route à l'adolescence, est là pour lui rappeler que le sentiment de bonheur que procure l'arrivée dans le monde professionnel peut parfois être éphémère. Pour rappel, le cycliste de la Courtine a décidé il y a peu de mettre un terme à sa carrière pro deux ans après y être entré. «Silvère m'a confié qu'il n'avait pas ressenti le moindre regret d'avoir tenté l'aventure. Je me sens prêt à consentir à encore plus d'efforts même si les chances de percer sont infimes», concède Alexandre Mercier. /JBI

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