Bauke Mollema (Rabobank) a été à la fête sur les pentes de la Vuelta ce week-end. Troisième samedi à San Lorenzo de El Escorial et deuxième hier à la Covatilla, deux arrivées en côte, le Néerlandais a pris le maillot rouge de leader du général du Tour d'Espagne. Mais la meilleure affaire est peut-être à mettre à l'actif de Bradley Wiggins et Vicenzo Nibali.
Battu sur la ligne hier par l'Irlandais Daniel Martin et classé derrière Joaquin Rodriguez et Michele Scarponi samedi, Mollema a fait preuve d'une belle régularité. A chaque fois, le Néerlandais n'a toutefois rien pu faire face aux incisifs démarrages des deux vainqueurs d'étapes.
Le final débridé de la neuvième étape aura causé quelques dégâts, creusant les écarts entre certains favoris. Scarponi, qui avait dynamité la course en attaquant dans les premiers kilomètres de la rampe, a présumé de ses forces, terminant loin de la tête, tout comme le nouveau leader du général depuis samedi Joaquin Rodriguez, qui avait dépossédé de sa tunique Sylvain Chavanel.
L'Espagnol, dans un jour sans après ses deux grands numéros à Valdepenas de Jaen mercredi puis à San Lorenzo de El Escorial, a cédé son maillot rouge pour une seconde. A l'inverse, Bradley Wiggins et Vincenzo Nibali, qui a provoqué la différence hier par son attaque dans les six derniers kilomètres après avoir marqué le pas samedi, ont pris des options. Surtout le Britannique, grand favori du long et plat contre-la-montre d'aujourd'hui. Wiggins est 13e du général à une minute du leader et 51 secondes de Nibali (3e).
Aujourd'hui, les rouleurs auront en effet l'occasion de s'illustrer sur l'exigeant parours autour de Salamanque (47 km). Ils pourront ensuite souffler avec un jour de repos mardi. / si