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Lance Armstrong dans le vent

Profitant d'une bordure à l'approche de la Grande-Motte, Lance Armstrong se replace au classement général et piège du même coup son leader Alberto Contador. Deuxième victoire au sprint pour la fusée Mark Cavendish. Fabian Cancellara conserve son maillot jaune.

07 juil. 2009, 11:20

Cette fois, le doute n'est plus permis. Lance Armstrong ne se soumettra pas à un quelconque diktat du leadership au sein d'Astana. Si un coup se présente pour redéfinir les positions, le septuple vainqueur du Tour de France n'hésitera pas à s'engouffrer immédiatement dans la brèche.

Hier, le Texan a profité d'une bordure survenue à 30 km de l'arrivée pour filer et piéger du même coup son leader désigné, l'Espagnol Alberto Contador. Dynamité par le travail de la Columbia, le peloton des favoris a payé de 41 secondes son endormissement à l'exception de Fabian Cancellara (Saxo Bank), de l'Allemand Tony Martin (Columbia) et donc du vieux routinier Armstrong (37 ans) qui place toujours quelques mines verbales pour la concurrence. «Il ne fallait pas être prix Nobel pour savoir qu'il fallait courir devant... J'ai été surpris lorsque je me suis retourné et que j'ai vu la cassure. C'est un peu d'expérience, de bon positionnement et un peu de chance aussi», a réagi le protégé de Johan Bruyneel. «J'avais Popovych et Zubeldia avec moi à l'avant et tous les autres favoris pour le classement général étaient absents.»

Face aux immeubles en pyramides de la Grande-Motte, «L.A.» refuse pourtant l'emballement. «J'ai gagné du temps précieux. Mais cela comptera peu sur trois semaines.» Au bénéfice ce matin de 19 secondes d'avance sur son «coéquipier» Contador et troisième du général à 40 secondes de Fabian Cancellara, Lance Armstrong pourrait pourtant s'emparer du maillot jaune ce soir à Montpellier si Astana maîtrise son exercice... collectif, à l'heure où tout indique que les ambitions de ses deux leaders sont définitivement inconciliables.

Du travail en perspective pour la stratégie de communication de Johan Bruyneel, à l'interne comme à l'externe. Le Belge assurait hier que «ce n'était pas un plan, c'est juste arrivé...» «Big Boss» Armstrong n'a jamais été aussi proche d'un retour au sommet du Tour.

Autre bénéfice de cette bordure «à la Brutus» pour Lance Armstrong, l'avantage chronométrique et psychologique pris sur les autres piégés du jour, à savoir Andreas Klöden, Cadel Evans, Levi Leipheimer, Roman Kreuziger ou encore les frères Schleck.

Quant à Fabian Cancellara, toujours maillot jaune ce matin, il a lui aussi réussi à humer le vent camarguais pour éviter le traquenard de la bordure. «J'étais là au bon moment. On a eu des informations de la voiture comme quoi il y aurait un virage à droite suivi d'un kilomètre avec du vent de côté. J'étais simplement bien placé, d'autant plus que j'avais pu monter sur un trottoir juste avant», a expliqué le Bernois de 28 ans, qui s'est économisé en vue du chrono par équipes prévu aujourd'hui. «Après, c'était facile de rester calme et de garder de l'énergie pour le contre-la-montre par équipes», a-t-il poursuivi.

Seul coureur de la Saxo Bank présent dans le groupe de tête, Fabian Cancellara a du même coup faussé compagnie aux frères Schleck suite à cette bordure. «Il va falloir qu'on en parle pour savoir exactement ce qui s'est passé», a poursuivi Cancellara. Le dialogue semble plus ouvert du côté de la Saxo Bank que chez Astana... /FMA

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