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«Je serai dévoué à Cadel Evans»

01 juil. 2011, 10:45

Steve Morabito s'appr?te ? disputer son sixi?me grand tour. Lui qui a d?j? couru trois Giro, une Vuelta et un Tour de France est au d?part de sa deuxi?me Grande Boucle, en Vend?e. Il sera, comme en 2010, enti?rement au service de Cadel Evans. L'Australien figure parmi les outsiders, l'un des hommes susceptibles de causer quelques soucis aux deux favoris, Alberto Contador et Andy Schleck. Il comptera sur le citoyen de Granges pour l'?pauler dans la montagne.

Vous avez pris part au Dauphin? Lib?r? qui sert, traditionnellement, de pr?paration au Tour de France. Qu'en avez-vous retir??

J'ai vu un Bradley Wiggins, vainqueur, d?j? tr?s aff?t?. Il ?tait ? 100% de sa forme. Il avait une ?quipe autour de lui pour gagner le Dauphin?. Pour lui, c'est tout ?a de pris. Au Tour de France, il ne sera pas facile de surprendre Alberto Contador et Andy Schleck. Mais ils ont une ?quipe (r?d: Team Sky) qui, gr?ce au chrono par ?quipes d?s le deuxi?me jour, peut tr?s bien prendre le maillot. C'est int?ressant pour eux.

Votre leader, Cadel Evans, ?tait aussi dans le coup?

Il m'a surpris. Il s'est accroch? dans toutes les ?tapes de montagne pour tester l'?quipe. Sa performance ?tait rassurante m?me si tous les favoris du prochain Tour de France n'?taient pas l? non plus.

Vous avez d?couvert le contre-la-montre de Grenoble qui pourrait ?tre le juge de paix du Tour de France?

Le parcours est identique ? celui que nous retrouverons au mois de juillet. Il exige de la puissance et des qualit?s de grimpeur parce que ?a monte dans la deuxi?me partie. Au Dauphin?, le chrono intervenait en d?but d'?preuve. Au Tour de France, il se disputera la veille de l'arriv?e ? Paris. Les conditions ne seront pas les m?mes. De toute fa?on, il est tr?s exigeant. C'est un contre-la-montre pour sp?cialistes.

Cadel Evans vous para?t-il en mesure de viser le podium?

Il aura sa carte ? jouer ? plus forte raison que le long chronom?tre (r?d: 42,5 kilom?tres) la veille de l'arriv?e pourrait l'avantager. La derni?re semaine est tr?s exigeante. Or, c'est quelqu'un qui sait s'accrocher.

Vous savez depuis un certain temps que vous serez dans l'?quipe du Tour. N'est-ce pas une grosse pression en moins?

C'est appr?ciable, en effet. J'ai encha?n? le Trentin, le Tour de Romandie et la Californie o? j'ai aussi pu jouer ma carte. Apr?s le Dauphin?, j'ai effectu? un camp en altitude d'une dizaine de jours ? la Gemmi, en dessus de Lo?che-les-Bains. Cadel Evans m'a accompagn?. Nous avons aval? beaucoup de d?nivel?s ainsi que des kilom?tres derri?re le scooter ou la voiture pour parfaire le rythme. L'altitude, c'est id?al pour effectuer un gros volume de travail. Le moteur devient plus endurant ? cette hauteur. Nous avons dormi ? 2400 m?tres d'altitude.

Ainsi, vous n'avez donc pas eu le temps de reconna?tre les ?tapes du Tour de France?

J'ai mis la priorit? sur ce camp en altitude. Mais Cadel Evans a reconnu les Pyr?n?es au c?t? de Santaromita, ainsi que les Alpes avant de me rejoindre en Valais. Il nous les d?crira.

Que vous inspire le contre-la-montre par ?quipes?

Avant le Dauphin?, nous avions lou? le circuit moto de Zolder pour pr?parer ce contre-la-montre. Nous avons roul? 230 kilom?tres en simulant la course afin de peaufiner tous les d?tails. Ceux qui s'en sortent le mieux, g?n?ralement, sont les ?quipes de sprinter parce qu'elles ont l'habitude d'emmener leurs coureurs sur de longues lignes droites. Cette ann?e, nous avons donc pris la peine d'aller travailler cet exercice afin de limiter l'?cart sur les meilleurs. En toute honn?tet?, des ?quipes nous seront sup?rieures. Les favoris ont pour nom Sky, Garmin et HTC.

Il faudra attendre une douzaine de jours avant d'atteindre la montagne. Quel sera votre r?le durant cette premi?re partie?

Je ne fais pas partie des rouleurs qui devront travailler sur le plat pour prot?ger Cadel Evans. Mon but, c'est d'?viter les chutes et ?conomiser mes forces afin d'atteindre le pic de ma forme lors des deuxi?me et troisi?me semaines, lorsqu'il s'agira d'accompagner notre leader le plus loin possible dans la montagne. Ce sera de la survie, avant tout. Jusqu'aux Pyr?n?es, ce sera essentiellement du stress. Je n'ai pas le niveau des meilleurs grimpeurs pour ?tre l? tous les jours. Il faudra donc ?tre pr?sent lors des ?tapes cl?s. Notre ?quipe compte peu de grimpeurs, davantage de rouleurs. En principe, c'est moi qui devrais ?tre le dernier ? l?cher prise. Pour ?a, il faut encore avoir du jus.

Vous serez donc tout d?vou? ? votre leader?

Il y a toujours des possibilit?s de s'immiscer dans une ?chapp?e, ne serait-ce que pour ?tre plac? ? l'avant et ?tre pr?sent pour son leader dans le final d'une ?tape importante. Mais il faut savoir que ?a co?te des forces et que ces efforts se paient toujours. Quand on joue le g?n?ral pour un leader, ce n'est pas id?al. Je prends beaucoup de plaisir dans ce r?le-l?. Et quand, en plus, on est capable d'accompagner les meilleurs dans le dernier col, c'est vraiment le pied.

O? vous situez-vous par rapport ? l'ann?e pass?e?

J'ai ? peu pr?s le m?me niveau m?me si je n'ai pas le sentiment d'avoir franchi le m?me palier. Par contre, je peux prendre une autre dimension. J'aimerais m'affirmer comme un bon lieutenant, un coureur capable d'analyser la course et de renseigner son leader. Ce r?le est appel? ? prendre plus d'importance avec la disparition prochaine des oreillettes. Les courses deviennent de plus en plus tactiques, les ?carts se r?duisent. Le lieutenant sera toujours plus pr?cieux. J'ai appr?ci? d'avoir eu ma chance ? Leysin, lors du Tour de Romandie. Et de m'?tre battu jusqu'? la fin pour monter sur le podium du Tour de Californie. Mais c'est un stress qui ne me correspond pas trop. En tout cas sur trois semaines?

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