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Giro: rose Kittel, Cancellara trop tard

Week-end de rêve pour Marcel Kittel (Etixx). Entre Arnhem et Nimègue, le sprinter allemand a gagné samedi et dimanche. Il s'empare directement du maillot rose. Fabian Cancellara n'endossera pas cette tunique cette année, il a plus de 8 secondes de retard au général du Giro 2016.

08 mai 2016, 19:12
Marcel Kittel commence de la meilleure des manières le Giro 2016.

Auteur d'une nouvelle démonstration dimanche, Marcel Kittel (28 ans mercredi) quitte donc vêtu de rose les Pays-Bas, qui accueillaient depuis vendredi le Giro avec un réel engouement au bord des routes. Le sprinter de l'équipe Etixx s'est imposé pour la deuxième fois de rang, et sans contestation aucune, pour ravir grâce aux bonifications le maillot rose au héros local Tom Dumoulin, vainqueur du contre-la-montre de vendredi.

Dimanche, Marcel Kittel a devancé les Italiens Elia Viviani et Giacomo Nizzolo lors d'un sprint massif. La journée a été marquée par de nombreuses chutes - dont une a été fatale à l'Argovien Silvan Dillier - mais Kittel l'a vécue "sans stress", selon ses dires, "parfaitement protégé par (ses) équipiers". Surpuissant, il s'était imposé avec plusieurs longueurs d'avance dans une arrivée jugée en léger faux-plat montant, battant le Français Arnaud Démare, qui court toujours après sa première victoire dans un grand tour, et l'Italien Sacha Modolo.

Pour l'Allemand, il s'agit des neuvième et dixième succès cette saison. Il en est désormais à quatre au total sur le Giro. A chaque fois hors d'Italie puisqu'en 2014, il s'était imposé à Belfast et à Dublin. Sûr que le leader d'Etixx aura à coeur d'ouvrir son palmarès sur le sol italien, où "il y aura encore trois ou quatre possibilités pour une sprint", selon lui. Le peloton arrivera en effet mardi en Calabre, après une journée consacrée au transfert.

Cancellara à 8'17''

Ce sera sans le Français Jean-Christophe Péraud. Le leader de l'équipe AG2R, qui découvrait le Giro à 38 ans avec des ambitions au classement général, a été contraint à l'abandon. Le 2e du Tour de France 2014 s'est retrouvé face contre terre à 102 km de la ligne, après avoir été mis au sol par un de ses équipiers tombé devant lui à la sortie d'un rond-point. Victime, selon les médecins du Giro, "d'un traumatisme crânien et facial", le Français ne souffre toutefois d'aucune fracture. Il avait déjà rejoint ses équipiers en début de soirée à l'hôtel.

C'était aussi la soupe à la grimace du côté de Fabian Cancellara. Le Bernois, qui se remet d'une gastrite, n'a pas pu suivre le rythme du peloton dans le final lors des deux étapes du week-end: il a perdu 1'51'' samedi, lâchant prise dans le final après avoir "erré" en queue de peloton tout au long de la journée, et 6'03'' dimanche. "Spartacus", qui visait ouvertement le maillot rose - qu'il n'a jamais revêtu - pour sa dernière participation au Giro, pointe désormais à 8'17'' du leader au général.

Pas de casse pour les favoris

A l'inverse, les favoris pour le classement général ont quitté les Pays-Bas sans casse. Aucun d'entre eux n'a hypothéqué ses chances de victoire finale sur les routes néerlandaises que certains redoutaient, à l'image de Vincenzo Nibali, le mieux placé d'entre eux: 11e au général à 28 secondes. L'Espagnol Alejandro Valverde (16e à 33''), le Colombien Esteban Chaves (22e à 39'') ou l'Espagnol Mikel Landa (43e à 49'') sont à peine plus loin.

Ces coureurs auront sans doute apprécié l'ambiance au bord des routes où plusieurs milliers de spectateurs se sont massés durant les trois jours. Mais, à l'image d'un Nibali "impatient de retrouver ses supporters", ils seront sans doute ravis de retrouver le terrain de jeu naturel du Giro, mardi, avec une étape de 200 km le long de la mer Tyrrhénienne au départ de Catanzaro.

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