Le 13 mai 1984, Jean-Mary Grezet s'en souvient comme si c'était hier. Vainqueur du contre-la-montre de Saint-Imier, épreuve finale du Tour de Romandie, il caresse un moment l'espoir de s'adjuger le classement général. Mais un changement de règlement intervenu quelques mois plus tôt lui joue un mauvais tour. Trente et un ans après, l'ancien professionnel suisse n'affiche pas le moindre regret. Il a tourné la page du cyclisme pour se consacrer aux autres, que ce soit comme éducateur ou guérisseur.
Ce dimanche-là, l'attente semble interminable une fois la ligne d'arrivée franchie. Vainqueur de l'épreuve individuelle contre le chronomètre, Jean-Mary Grezet n'a pas réussi à distancer suffisamment l'Irlandais Stephen Roche. Au classement général, les deux hommes sont dans la même seconde.
Dans l'esprit du Neuchâtelois, le résultat du contre-la-montre départage les coureurs en cas d'égalité. Il peut légitimement croire à la victoire finale. Mais, c'est sans compter avec le changement intervenu...