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Cyclisme – Tour de France: le jeune coureur suisse Marc Hirschi remporte la 12e étape

La 3e fois aura été la bonne. Considéré comme la révélation de cette édition du Tour de France, le Bernois Marc Hirschi a remporté la 12e étape ce jeudi entre Chauvigny et Sarran. Primoz Roglic conserve le maillot jaune.

10 sept. 2020, 17:12
Marc Hirschi a brillé à Sarran.

Marc Hirschi a connu son jour de gloire. Le Bernois a signé avec la manière son premier succès professionnel en gagnant en solitaire la 12e étape du Tour de France, Chauvigny – Sarran (218 km). Le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma) a conservé le maillot jaune.

 

 

Hirschi, coureur de l’équipe Sunweb, dispute la Grande Boucle pour la première fois de sa jeune carrière. Il était déjà passé tout près de la victoire à Nice (2e étape/2e) et à Laruns (9e étape/3e). Cette fois, il a transformé l’essai, démontrant une fois encore un panache et un esprit offensif qui sont sa marque de fabrique. Il a d’ailleurs été désigné coureur le plus combatif du jour.

J’ai de la peine à trouver les mots pour décrire mes émotions.
Marc Hirschi, coureur suisse

«C’est juste incroyable. J’ai de la peine à trouver les mots pour décrire mes émotions. Dans les derniers kilomètres, j’avais encore des doutes. C’est tellement dur», a déclaré le Bernois.

Ses deux tentatives précédentes manquées de justesse ne lui ont pas plombé le moral, ni les jambes. «Cela m’a montré que j’étais fort, cela m’a donné de la motivation mais aussi de la confiance», a affirmé le citoyen d’Ittigen, âgé de 22 ans et dont le modèle et mentor n’est autre que Fabian Cancellara, qui vient lui aussi de cette commune proche de Berne.

Attaque tranchante

Hirschi s’est imposé en attaquant de manière tranchante à 28 kilomètres de l’arrivée, dans la difficile ascension du Suc au May, une côte sévère qui domine le massif des Monédières. Le champion du monde espoirs 2018 a ensuite creusé un écart qui a oscillé entre 30 et 50 secondes. Il ne s’est pas désuni sur les derniers km et a franchi la ligne avec 47 secondes d’avance sur le Français Pierre Rolland.

Le Valaisan Sébastien Reichenbach s’est aussi mis en évidence en faisant la course aux avant-postes. Il a terminé au 8e rang de cette étape – qui était la plus longue de l’édition 2020 – à 52 secondes de son compatriote.

 

 

Le dernier succès d’un coureur suisse dans le Tour datait de 2012, quand Fabian Cancellara avait gagné le contre-la-montre d’ouverture à Liège, en Belgique. C’est la 31e victoire d’un Helvète dans l’histoire de la Grande Boucle.

Rafale d’attaques

Dans cette étape, la première échappée, formée à l’occasion d’une première heure menée tambour battant, a réuni six coureurs (Erviti, L. L. Sanchez, Politt, Walscheid, Asgreen et Burgaudeau). Mais la poursuite de l’équipe Bora a limité l’écart à deux minutes jusqu’à la jonction à 42 kilomètres de l’arrivée, suivie d’une rafale d’attaques.

Un groupe (Soler, Schachmann, Pacher, Benoot, K. Andersen, Hirschi) a fini par se dégager dans l’avant-dernière côte du parcours. Mais la décision s’est faite dans le mur du Suc au May, sur le démarrage de Hirschi qui a forcé l’allure, descente comprise.

 

 

Vendredi, la 13e étape, entre Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme) et le Puy Mary (Cantal), présente le dénivelé le plus important de cette édition, 4400 mètres, au long des 191,5 kilomètres. Sept ascensions figurent sur le parcours qui se conclut par la montée jusqu’au Pas de Peyrol, très raide dans sa partie finale et classée en première catégorie.

Les favoris pour le général, qui sont arrivés à plus de deux minutes jeudi, ont sans doute gardé des forces en pensant à cette étape qui pourrait être décisive. Le spectacle devrait être au rendez-vous.

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