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Cancellara ne peut «que perdre»

20 sept. 2011, 10:03

Fabian Cancellara est quadruple champion du monde du contre-la-montre, mais il n'est plus le seul favori à sa succession demain à Copenhague. La progression de Tony Martin représente une menace pour «Spartacus». L'Allemand l'a battu à deux reprises dans cet exercice cette saison, une fois lors du Tour de France, une autre à la Vuelta. Les deux fois, le Suisse a lâché plus d'une minute: 1'42'' à Grenoble, 1'27'' à Salamanque. Mais il en faudrait plus pour perturber Cancellara.

Mieux qu'au Tour de France

«Dans ma situation, je ne peux que perdre», avoue-t-il. «Tout dépend pourtant des conditions. Je sais pourquoi j'ai perdu au Tour et à la Vuelta. A Grenoble, je terminais trois semaines de course très dures. J'avais beaucoup travaillé pour mes leaders (les frères Schleck) et ce n'était pas le cas de Martin. En plus, je suis parti très tôt. A Salamanque, je voulais me tester et je n'étais pas très sûr de vouloir disputer le chrono à fond. Finalement, j'ai abandonné après la 16e étape et je me sentais bien.»

Depuis, Fabian Cancellara s'est focalisé sur sa préparation aux Mondiaux. «J'ai fait tout ce que je voulais et comme je le voulais», affirme-t-il. Il a, entre autre, effectué une très grosse sortie mercredi dernier en partie sur les routes neuchâteloises, 260 km en faisant le tour du lac de Neuchâtel depuis Ittigen. «C'était dur, mais c'est ce que je recherchais. A mon avis, dans ma préparation, j'ai fait le maximum. Je sais où j'en suis et mes références sont bonnes. Je suis mieux qu'avant le départ du Tour de France.»

Visiblement, le quadruple champion mondial est en grande condition et en confiance. Surtout parce que la donne est différente qu'en France ou en Espagne. «Cette fois, je partirai dernier», relève-t-il. «Cela me donne un avantage mental et c'est important.» Le Suisse pourrait ainsi remporter sa première grande victoire de l'année. Pour rappel, il avait distancé Tony Martin de 1'12'' l'année passée à Melbourne.

Parcours favorable

Après plusieurs podiums, ce champion a besoin de gagner. C'est certainement pour cela qu'il s'est aligné sur ce contre-la-montre mondial. Il avait pourtant déclaré en 2010, après son titre à Melbourne, qu'il ne le défendrait plus. «Oui, ma saison ne s'est pas déroulée comme je le voulais et la présence de Tony Martin me stimule», admet-il. «Et puis, il est difficile de tout miser sur la course en ligne. J'aimerais aussi gagner dimanche, mais beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. Sur le chrono, je peux mieux maîtriser la situation.» Une victoire marquerait aussi les esprits une année avant les JO de Londres.

Le parcours plat et peu sinueux de Copenhague (46,4 km, avec deux tours de 23,2 km) est favorable au citoyen d'Ittigen. Il faudra être très fort pour aller plus vite que Fabian Cancellara demain. «On risque de rouler à plus de 50 km/h et il sera nécessaire de développer beaucoup de puissance», commente-t-il après une première reconnaissance. «La pluie et le vent peuvent modifier les conditions et durcir la course ici.» Dans ce cas-là, le Bernois sera aussi favorisé. Il le dit lui-même: «Ce sera dur de me battre.»

Tout le monde a compris le message.

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