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Cancellara a vraiment trouvé son maître

22 sept. 2011, 11:10

Fabian Cancellara n'est plus le roi incontesté du chrono. Battu à deux occasions cette saison par Tony Martin, le Bernois a de nouveau plié l'échine face à l'Allemand. Cette fois, il a vraiment trouvé son maître. Le Suisse a encore perdu la médaille d'argent, au profit de Bradley Wiggins, en manquant deux virages sur le circuit de Copenhague. Il a terminé troisième et concédé 1'20'' au vainqueur du jour. Un monde pour le quadruple champion du monde.

«Rien n'est allé comme je le voulais aujourd'hui», reconnaissait Fabian Cancellara. «Je n'ai jamais retrouvé mes sensations ni le bon rythme. Je me suis parfois senti comme sur un carrousel sur ce parcours.» A deux pas du Tivoli de Copenhague (un parc d'attractions en pleine ville), la phrase prenait tout son sens.

Difficile pour le Bernois d'expliquer sa contre-performance. «Plein de petites choses n'ont pas marché. D'habitude, tout joue parfaitement dans ce genre d'épreuve», ressassait-il. Le tenant du titre se référait à un incident qui s'est produit avant sa course. Les commissaires lui ont rendu son vélo seulement 35 secondes avant son départ, après avoir réglé la selle une deuxième fois.

«Je ne veux pas chercher d'excuses», assure-t-il. «Aujourd'hui, il y avait trop de différences entre Martin et moi. Je n'étais pas à 100% et il est impossible de le battre dans ces conditions. Je n'ai pas retrouvé la fluidité dans les virages que j'avais à l'entraînement. J'ai perdu ma concentration pendant quelques millièmes de seconde. J'ai commis des erreurs techniques que je ne commets pas habituellement. J'ai failli laisser mes mains dans les barrières du palais royal.» Auparavant, «Spartacus» avait aussi frisé la chute dans une autre courbe.

«Pas des machines»

Le grand Fabian ne cachait pas sa déception. «Ce n'était pas mon jour, pourtant tout allait bien à l'entraînement. Je suis déçu, car j'attendais plus de cette journée. Mais cela prouve aussi que nous ne sommes pas des machines. On ne peut pas toujours gagner. Sinon, le cyclisme serait trop facile.» Et c'est loin d'être le cas.

Pour l'instant, le palmarès de Cancellara reste vierge de victoire en 2011. Après une saison 2010 flamboyante (victoires au Tour des Flandres, à Paris-Roubaix, à Melbourne et maillot jaune au Tour de France, entre autres), son bilan paraît maigre. «J'ai fait plein de choses positives et négatives cette année», estime-t-il. «J'ai beaucoup travaillé pour mon équipe et mes leaders. Mon printemps fut incroyable avec une deuxième place au Tour des Flandres et une troisième à Paris-Roubaix. Mais, au final, seules les victoires comptent. Toutes les années ne peuvent pas être aussi bonnes.»

«Pas abandonner»

La dernière chance de se consoler se présentera dimanche avec la course en ligne des Mondiaux. «Je ne vais pas abandonner. Si je suis en bonne condition, je vais me battre. J'espère avoir une meilleure journée et on verra si j'ai un peu de chance car c'est toujours une loterie.» Il aura ensuite le temps de penser à son avenir. «J'ai un contrat avec Leopard Trek et mon employeur ne va pas changer», coupe-t-il à propos de la fusion entre son team et RadioShack.

Avec sa médaille de bronze autour du cou, le grand Fabian Cancellara n'a pas tout perdu. Même si ce podium est une bien mince consolation. «Je ne regrette rien», avance-t-il. «Je suis venu ici parce que je pensais pouvoir gagner. Je n'ai rien fait de faux. Je reviendrai pour battre Martin et Wiggins aux Mondiaux ou aux JO. Comme Federer, ce genre de défaite me motive. Maintenant, il faut juste oublier et penser à dimanche.»

Peut-être que la roue aura tourné dans le bon sens d'ici là.

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