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Cadel Evans reprend son bien au Dauphiné

L'Australien Cadel Evans a repris la tête du Dauphiné libéré hier, à la faveur de sa deuxième place dans le contre-la-montre. L'Espagnol Alberto Contador reste son seul contradicteur.

11 juin 2009, 11:24

Deuxième du grand contre-la-montre du Dauphiné derrière l'Allemand Bert Grabsch, l'Australien Cadel Evans a repris les commandes de la course en dominant son principal rival, l'Espagnol Alberto Contador à Valence.

Les deux favoris du Dauphiné ont distancé les autres prétendants, l'Espagnol Alejandro Valverde (12e de l'étape) et surtout l'Italien Ivan Basso (31e) qui a lâché près de deux minutes et demie à Evans. «C'était un parcours pour Grabsch, je m'en suis rendu compte dès la reconnaissance», a déclaré l'Australien qui n'a été devancé que par le champion du monde en exercice du contre-la-montre.

«C'est ma première victoire depuis que j'ai le titre», s'est félicité Grabsch, un solide rouleur sur le point de fêter son 34e anniversaire (le 19 juin). «J'espère maintenant disputer le Tour pour lequel je ne suis pas encore sûr d'être retenu».

Son équipe Columbia, riche en rouleurs (Lövkvist, Rogers, Rabon et Hincapie notamment), doit annoncer sa sélection après le Tour de Suisse. Avec le Britannique Mark Cavendish pour pointe et des lanceurs pour lui emmener les sprints.

Dans la perspective du Tour, la toile de fond inévitable du Dauphiné, Evans a repoussé Contador à 37 secondes sur un parcours de 42,4 kilomètres, légèrement plus long que le contre-la-montre d'Annecy dans la dernière semaine de la Grande Boucle.

L'Australien, qui reprend la compétition après un arrêt moins long que celui de son rival, a creusé l'écart dans la première moitié de course, avec vent favorable, avant l'ascension d'une petite côte qui a tourné en sa faveur. C'est dans la seconde moitié, sur la partie rectiligne privilégiant la puissance, que Contador lui a repris quatre secondes, significatifs des progrès du coureur espagnol dans ce domaine.

Sur ce secteur, le grimpeur néerlandais Robert Gesink a lui aussi limité la casse. Au final, il a pris la 13e place du contre- la-montre, sensiblement au niveau de Valverde et de l'espoir italien Vincenzo Nibali.

Ce contre-la-montre disputé sous le soleil a condamné le porteur du maillot de leader, le Néerlandais Niki Terpstra, qui s'est effondré à la 114e place, à près de cinq minutes et demie du vainqueur.

Evans, doté d'un matelas de 45'' sur Contador (et 1'54'' sur Valverde), s'est gardé pour autant de crier victoire. «Dans la montagne, c'est Contador qui est l'homme à battre», a répété le coureur de Silence, à la veille de l'arrivée au sommet du mont Ventoux après 154 kilomètres.

«37 secondes prises à Contador, c'est bien. Mais, pour être tranquille, il vaudrait mieux 37 minutes», a plaisanté Cadel Evans, à qui le Ventoux rappelle de bons souvenirs. L'année passée, l'Australien avait gagné (devant Gesink) l'étape de Paris-Nice arrivant sur les pentes du Géant de Provence, sur le versant nord, à hauteur du Mont Serein.

Dans ce Dauphiné, la ligne est installée au sommet, à l'altitude de 1909 mètres. La montée, par le côté sud (Bédoin), s'étire sur 21 kilomètres (à 8 % de pente). Elle sert de test pour Evans et Contador qui s'y attaqueront de nouveau, le 24 juillet, à la veille de l'arrivée du Tour. /si

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