Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Au Grand Raid, seul un Moos irrésistible devance Beuchat

Roger Beuchat aura tout tenté, mais a finalement dû s'avouer vaincu face à Alexandre Moos, samedi, lors de la vingtième édition du Grand Raid Verbier-Grimentz. La performance du Jurassien n'en reste pas moins héroïque.

24 août 2009, 11:45

Roger Beuchat devra encore patienter avant de décrocher le deuxième Grand Raid de sa carrière après celui glané en 1997. La faute à un Alexandre Moos en état de grâce, auteur d'un temps record de 6h05'04.

Sur ses terres, l'habitant de Miège a réalisé ce que tous les Valaisans attendaient depuis 1998 et le succès de Pascal Corti: le triomphe d'un enfant du pays sur la course mythique Verbier-Grimentz et ses 5430 mètres de dénivelés.

«Cette victoire est unique», s'enflammait le champion de Suisse actuel de marathon. «Le soutien inconditionnel du public que j'ai eu pendant la course m'a transcendé et aidé à me dépasser au-delà de mes limites.»

Même son rival du jour, Roger Beuchat, relégué à plus de seize minutes, a tenu à lui rendre hommage à l'issue de l'épreuve. «J'ai attaqué, me suis pas posé de question et ai donné le meilleur de moi-même, mais Alexandre pédalait sur une autre planète aujourd'hui. Il était simplement plus fort», reconnaissait-il.

Pendant une longue partie de la course, les deux hommes se sont livrés à un duel complice. Ils se sont relayés, ont pédalé ensemble, s'attendaient lorsque l'un prenait un petit écart sur l'autre jusqu'à Eison. Une entente qui a permis aux deux compères de rouler vite, très vite. Si bien qu'on peut affirmer que sans le Jurassien, Alexandre Moos n'aurait vraisemblablement pas battu le record de l'Alsacien Thomas Dietsch.

Passé Evolène, moment de la course où la stratégie s'effrite progressivement, les deux vététistes ont commencé à rouler pour leur compte. Et c'est le Valaisan, plus frais et mieux préparé, qui a décidé de partir à l'assaut de La Vieille en solitaire. Deux minutes d'écart à Eison, six à La Vieille, douze au Basset-de-Lona: Roger Beuchat a bien essayé de suivre un court instant la cadence infernale d'Alexandre Moos. En vain.

Impuissant devant l'attaque foudroyante du récent vainqueur de l'Eiger Bike de Grindelwald, le «Rodge» a finalement préféré gérer la fin de la course et assurer sa deuxième place.

Loin derrière, Michael Montandon a continué sa progression vers les sommets alpins. Dixième l'an dernier, le vététiste amateur de Bevaix a terminé au septième rang. Mieux, il a amélioré de presque huit minutes son ancien chrono (6h40'39).

«Je savais que les «cannes étaient là», je me sentais bien et, malgré quelques crampes à Mandelon, j'ai pu donner le maximum», se félicitait-il. S'il était l'un des premiers à franchir la ligne, le cycliste du Team Zeta était, pour l'anecdote, le dernier à quitter le contrôle antidopage d'après course, après avoir bu plus de quatre litres d'eau.

Classé dans le top-10, Joris Boillat ne cachait pas sa déception de n'avoir pris «que» la neuvième place, lui qui avait fait du Grand Raid son objectif principal de la saison. Mais l'expérience et la force mentale, si primordiales dans cette épreuve, ne s'acquièrent qu'avec le temps. /LME

Votre publicité ici avec IMPACT_medias