«Le champagne est au frais. Il ne reste plus maintenant qu'à le sabrer!» L'entraîneur de Cortaillod, Stéphane Guye, est chauffé à bloc. Son équipe, qui en un peu plus de deux ans a accédé de la LNB au titre national, est en passe de participer pour la première fois de son histoire à la Coupe d'Europe par équipe.
Dimanche, à Orléans, les Carcoies affronteront, à l'image des tenantes du titre orléanaises, quelques-unes des meilleures formations du Vieux Continent.
Avec la ferme intention et conviction de ne pas y faire de la figuration. «Au vu des équipes présentes, passer un tour constituerait déjà une bonne performance», admet-il. «Mais contrairement à d'autres sports, le judo possède une part d'incertitude. Un combat reste un combat et rien n'est joué à l'avance.»
Avec un petit coup de pouce du destin, un tirage au sort favorable et une grande motivation, tout ou presque peut arriver. «L'important n'est pas de perdre ou de gagner, mais de donner le meilleur de nous-mêmes pour ne pas avoir de regrets», explique Carla Joray, membre de l'équipe.
Pour cette première compétition internationale majeure pour la plupart des judokates neuchâteloises, la gestion de la pression sera primordiale dans une salle qui peut contenir jusqu'à 3500 personnes. «Les filles seront certainement perturbées ou peut-être même tétanisées par l'événement exceptionnel qu'elles vivront, surtout quand elles seront sur le dojo», reconnaît l'entraîneur de Cortaillod. «Malgré tout cela, notre statut d'outsider peut nous aider à bien gérer la pression comme lors de notre titre national à Sierre.»
Carla Joray tient un discours similaire. «Il est naturel de ressentir de la nervosité, surtout que pour la majorité, c'est le point culminant de notre carrière. Mais on tente néanmoins de se mettre le moins de pression possible», ajoute-t-elle.
Au vu de ses dernières rencontres au niveau national, comme contre Lausanne, où une défaite lui aurait interdit le droit de défendre son titre dans un peu plus d'un mois, l'adversité semble sublimer les prestations d'une équipe carcoie soudée et construite dans la difficulté, tout autant que dans les succès.
Pour cette grande échéance, rien n'a en tout cas été laissé au hasard. A commencer par la préparation. «Nous avons effectué deux stages, l'un très éprouvant physiquement et mentalement, où j'ai voulu tester les limites des judokates, et un deuxième axé sur la cohésion de groupe», relève Stéphane Guye.
L'équipe est prête. Ne reste plus qu'à sabrer le champagne. /LME
Le programme. Orléans. Dimanche. 14h: présentation officielle. 14h15-16h: éliminatoires. 18h30-19h30: demi-finale. 19h30-20h: finale. 20h-20h30: remise des prix