L'Aide sportive suisse lui avait attribué à juste titre le prix du meilleur entraîneur romand de la relève en 2007. Et il aurait certainement mérité beaucoup plus pour l'ensemble de sa carrière. «Heureusement que j'ai pu lui remettre ce prix de son vivant», témoigne Jean-Pierre Egger, un des vieux compagnons de route.
Claude Meisterhans a formé un grand nombre d'athlètes de qualité, mais également organisé diverses manifestations nationales et internationales, comme les Mondiaux de cross-country en 1986 à Planeyse. Ses amis, ses actuels et anciens athlètes ainsi que ses collègues peuvent en parler mieux que personne.
Olivier Berger, beau-fils et ancien champion de Suisse du saut en longueur, formé au CEP par Claude Meisterhans: «Je suis encore sous le choc... Il est parti très vite, subitement. Son problème, c'est qu'il ne se reposait et ne se plaignait jamais. Il a tellement donné pour le club et pour les jeunes. C'était impressionnant. Son exemple est admirable. Il avait tout sacrifié pour le CEP et pour nous. Il prenait tout tellement à c?ur... Sa présence nous manquera énormément. Il n'avait pas besoin de dire grand-chose, il était toujours là. Son héritage est immense. Dire qu'il est irremplaçable n'est pas loin de la vérité.»
Roger Miserez, ancien athlète et entraîneur, ex-responsable du Service cantonal des sports: «Je suis atterré par cette nouvelle. Avec Claude, nous étions des amis. Nous avons tout fait et partagé en commun. Nous avions débuté l'athlétisme ensemble à Neuchâtel. J'ai ensuite été son maître de stage lorsqu'il a passé son brevet de maître de sport à Lausanne. Je le voyais encore souvent au Stade du Littoral, dont je suis responsable. Il va beaucoup me manquer.»
Jean-Pierre Egger, ex-athlète et entraîneur de niveau national et international: «Je perds un vieux compagnon. J'ai aussi débuté l'athlétisme avec lui à Cantonal Neuchâtel. Nous avons été copains et ensuite collègues. Nous avons partagé la même passion. Lui, il la vivait à fond et il en a peut-être payé le prix quelque part. Il faut le respecter, c'était sa façon de vivre.»
René Jacot, entraîneur de la SEP Olympic de La Chaux-de-Fonds: «J'ai perdu un immense copain. Je l'ai encore vu samedi et je ne me doutais pas qu'il allait partir si vite. Nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Je n'oublierai jamais le coup de main qu'il m'a donné pour m'aider à devenir professeur de gymnastique. Je l'avais aussi aidé à fonder le CEP Cortaillod. Cela fait évidemment de la peine de perdre quelqu'un qu'on a autant côtoyé. Ce n'est pas seulement le CEP qui perd un grand monsieur, mais l'athlétisme neuchâtelois et suisse dans son ensemble.» / JCE