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Thibaut Petit n'a toujours pas fait le deuil d'Université

Thibaut Petit était de retour à la Riveraine, le temps d'un match de basket féminin entre la Suisse et l'Islande. L'occasion pour l'ancien entraîneur d'Université de parler de ses liens avec Neuchâtel et du nouveau défi qui l'attend à Monthey.

17 août 2009, 08:22

Trois ans et demi d'une vie faite d'émotions, de succès et de rapports humains intenses ne s'effacent pas le temps d'une débandade financière. Thibaut Petit, l'emblématique entraîneur qui avait fait d'Université une équipe respectée en Europe, était de retour à la Riveraine samedi pour assister au match de qualification pour l'Euro entre la Suisse et l'Islande. S'il entraîne désormais les garçons, à Monthey, «ses» filles lui sont restées dans le cœur. Sans doute pour toujours.

Thibaut, quel effet cela fait de vous retrouver à la Riveraine?

Je ressens un pincement au cœur. Je n'ai pas encore fait le deuil de l'histoire avec Université. La dernière fois que j'ai vu ce parquet, c'était lorsque nous avions battu Chevakata en Coupe d'Europe. Des moments pareils ne peuvent pas s'oublier.

Gardez-vous contact avec des gens de votre récent passé neuchâtelois?

Personne ne pourra détruire notre extraordinaire aventure. Je suis souvent au téléphone avec plusieurs joueuses. Elles souffrent toutes de la fin abrupte d'Université dans l'élite. Lorsque l'on se fréquentait au quotidien, on n'en avait pas pris conscience, mais des liens très forts se sont créés. Par exemple, j'ai encore envoyé récemment un DVD à Cameo Hicks, je suis le programme de réhabilitation d'Alexia Rol (réd: lire également ci-dessous) avec l'ex-physio d'Uni, Jean-Philippe Darquennes, mon ancien assistant Benjamin Debry va rejoindre mon staff à Monthey...

Qu'avez-vous fait ces derniers mois?

J'ai déménagé, j'ai pris un peu de vacances. J'ai également suivi l'équipe nationale suisse, celle de Belgique, j'ai observé le travail d'autres coaches. On doit constamment apprendre dans ce métier. Et puis, j'ai constitué le staff technique à Monthey. Outre Benjamin, il y aura notamment Fred Labeaune, qui a été préparateur physique à SwissSki.

Un sacré défi vous attend en Valais...

C'est exact. J'ai retrouvé à Monthey une ambiance familiale comparable à celle que j'avais connue à Neuchâtel, mais aussi une volonté de progresser. Je suis le premier entraîneur pro de l'histoire du club. C'est une belle responsabilité.

Vous retrouvez également le basket masculin. Des difficultés d'adaptation?

Non. J'ai passé le plus clair de ma carrière à coacher des hommes. Le vrai défi sera de composer une équipe homogène et compétitive avec des pros et des semi-pros. Mais je suis confiant. L'équipe est soutenue par un public extraordinaire. Nous aurons seulement trois étrangers, c'est vrai. Toutefois, faire «grandir» les neuf Suisses du contingent sera une tâche passionnante.

Avec quels objectifs?

La saison passée, l'équipe a participé aux quarts de finale dans les trois compétitions auxquelles elle a participé. Réussir à se qualifier pour une demi-finale serait déjà un succès. Mais je ne veux pas m'arrêter là. Vous savez que je suis ambitieux. En tout cas, je suis heureux de reprendre l'entraînement lundi (réd: aujourd'hui). Cela m'aidera à tourner la page d'Université. /ESA

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