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Sébastien Roduit ne croit pas aux miracles

A moins d'un miracle, l'équipe de Suisse masculine de basketball ne participera pas aux barrages de promotion en Division A européenne. Pourtant, ce soir - à 20h45 à la Riveraine -, elle ne bradera pas son match face à la Roumanie. Tel est le souhait de l'entraîneur national, Sébastien Roduit, qui dresse un premier bilan de la campagne.

26 août 2009, 11:33

Sébastien Roduit, sincèrement, croyez-vous encore à la qualification?

Nous avons fait une croix dessus, cela ne dépend plus de nous. La Biélorussie doit perdre ses deux derniers matches, avec une différence de points importante. Voilà! Mais franchement, nos chances étaient déjà faibles au début, car elles avaient été hypothéquées l'an dernier, lors de la dernière phase.

Avant ce dernier match, quel bilan peut-on déjà tirer de la campagne de l'équipe de Suisse?

Déjà, nous avons tous pris un gros coup sur la tête avec la défaite en Albanie. Il faudra bien l'analyser. En même temps, cette campagne européenne consistait également à faire la transition entre deux générations, sans oublier des changements dans tout le staff. Là, on peut être satisfait. Le groupe a bien progressé, et j'en suis content.

Ce groupe, justement, comment a-t-il vécu?

Très bien. Petit à petit, nous l'avons reconstruit. On ne s'improvise pas international comme ça! Et puis, des jeunes ont éclos, à l'image de Westher Molteni et Steeve Louissaint. Avec Steeve, je pense que l'on a trouvé un distributeur de haut niveau international, qui pourra assurer la transition si Valentin Wegmann se retire.

Qu'est-ce qui a moins bien marché?

Je me répète, la défaite en Albanie est le gros point négatif de l'été. J'espère qu'il n'y en aura pas une autre demain (réd: aujourd'hui)! C'est quand même une responsabilité de jouer pour l'équipe de Suisse. L'objectif sportif n'est pas atteint, mais ce n'est pas cette année qu'on l'a loupé. En plus, si nous battons la Roumanie, nous serons certains d'être deuxièmes, parmi les six meilleurs de la Division B. Signe quand même d'une certaine régularité.

Vous l'avez dit, l'équipe a progressé. Quel avenir lui voyez-vous?

Elle doit acquérir davantage de constance. C'est une équipe qui a du basket dans les mains, mais elle a parfois de la peine à maintenir son basket à un haut niveau. Sur le plan international, ça se paye. Les jeunes ont beaucoup appris, mais vous savez, il faut mettre la main sur la plaque pour savoir qu'elle est chaude. Il nous faudra garder ce groupe, essayer de l'étoffer et garder certains anciens. Et j'espère pouvoir compter durablement sur Thabo Sefolosha. Là, tout ne dépend pas de nous, ni de lui.

Etes-vous satisfait de son apport sur le parquet?

Thabo amène énormément sur le terrain, beaucoup de sérénité, de calme. En Biélorussie, il n'était pas du tout dans la peau du scoreur, mais il a beaucoup travaillé et a notamment créé l'action décisive qui nous a permis de gagner.

Et en dehors?

Thabo Sefolosha amène une dimension supplémentaire, beaucoup d'intérêt médiatique. Sans lui, nous ne sommes pas valorisés de la même manière. C'est un joueur hors norme pour l'équipe nationale, mais il reste humble, travaille bien, est à l'écoute de tout le monde.

Un dernier mot sur l'accueil reçu à Neuchâtel?

Avec ce parquet, la Riveraine est une très belle salle de basket. Mercredi passé, contre Chypre, j'ai trouvé le public très chaleureux, malgré un spectacle qui n'était pas incroyable... Il nous a aidés à gagner. Du concierge à ceux qui conduisaient les bus, j'ai trouvé des gens très souples, souriants, très dévoués. On peut être très content que la fédération ait choisi Neuchâtel pour les matches de l'équipe de Suisse! /FTR

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