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Petar Aleksic se lance un nouveau défi à Monthey

30 sept. 2011, 10:18

Petar Aleksic se dit volontiers discret sur sa vie privée. Alors au moment de découvrir la personnalité du nouvel entraîneur du BBC Monthey, l'heure n'est pas à la précipitation. Il faut gratter un peu pour en apprendre davantage. Le Bosniaque, également suisse depuis quatre ans, préfère se révéler au compte-gouttes. Avec des mots réfléchis, des phrases courtes mais pleines de bon sens. Tout de suite on repère chez lui ce souci de bien faire, de donner les meilleures réponses possibles. «J'apprécie la discipline, que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans le sport. J'aime que les choses se fassent dans un certain ordre, un certain cadre.»

N'allez pas croire que Petar Aleksic est du genre froid et sans relief. Au fil des minutes, l'homme se dévoile et livre une partie de ses secrets. Avec un plaisir non dissimulé, il parle de sa longue et belle carrière de joueur. 23 ans passés entre l'ex-Yougoslavie, la Hongrie et la Suisse. Avec plusieurs titres à la clé. «Remporter une coupe en Bosnie, c'est quelque chose qui reste à jamais gravé. Tout comme disputer une finale de championnat contre le grand Partizan, devant 17 000 spectateurs. De grands moments! Chez nous, le basket est une institution. C'est le sport numéro un, celui où l'on obtient le plus de résultats», souligne celui qui a commencé à tâter de la sphère orange un peu par hasard.

D'abord joueur de football, le jeune Aleksic découvre le basket à 12 ans. A quelques mètres de sa maison se dispute le championnat junior national. Le coup de foudre est quasi immédiat. «Avec mes copains, on a tous arrêté le foot pour faire du basket (rires).»

L'Euro League avec Alba Berlin

Le parcours sportif de Petar Aleksic ne se résume pas à ces années de sportif d'élite. Les succès sont également au rendez-vous en tant qu'entraîneur, une reconversion entamée en 2004 à la tête du club autrichien de Feldkirch, avec une promotion en première division. «J'avais dans l'idée de poursuivre dans le sport une fois ma carrière de joueur terminée. J'hésitais entre devenir professeur d'éducation physique ou entraîneur. Le deuxième choix s'est fait naturellement. Toute ma vie j'ai été en compétition, j'aime les batailles.»

Après une saison à la tête d'Union Neuchâtel, le voilà assistant à Alba Berlin où il remporte le championnat d'Allemagne en et dispute la prestigieuse Euro League. «Je me souviens parfaitement des rencontres contre le Maccabi, le Real Madrid ou Barcelone. Nous avions une moyenne de 15 000 spectateurs. Grandiose!» En 2010, on le retrouve à Neuchâtel, aux commandes d'Union, club qu'il avait déjà connu en tant que joueur et entraîneur. Un retour planifié intérieurement. Petar Aleksic voulait voir sa famille grandir en Suisse, lui qui a rencontré sa femme Sanja quand il évoluait à Nyon. «Une fois que je me suis marié, j'ai toujours mis la priorité sur ma famille, ensuite sur le basket. Dans ce sens, je me suis dit que venir vivre en Suisse serait la bonne solution. Il y a une qualité de vie unique ici.»

Un prolongement logique

Son arrivée au BCC Monthey cet été n'est finalement qu'un prolongement logique, une ascension programmée pour celui qui rêvait de diriger un club en LNA. «Monthey, c'est une nouvelle aventure que je me réjouis de vivre, un beau challenge dans une carrière.»

Seule ombre au tableau, l'éloignement de ses proches, restés dans le canton de Saint-Gall. Sa femme Sanja y travaille comme économiste d'entreprise HES et vit à Rorschach, avec Marko, 4 ans, et Nikola, 6 ans. La petite famille fait heureusement chaque semaine le voyage dans le Chablais. «Ils viennent le vendredi après-midi et repartent le dimanche soir. C'est capital pour moi de les voir.» Petar Aleksic retourne aussi chaque année en Bosnie où vivent encore ses parents et l'une de ses deux sœurs.

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