Quand les deux parties se sont quittées après une session de négociation de onze heures jeudi à New York, le syndicat est reparti avec sous le bras un nouveau protocole d'accord collectif de travail (CBA) qu'il entend présenter aux quelque 430 joueurs de la NBA. Son directeur, Billy Hunter, considère qu'il ne s'agissait pas «de la meilleure proposition du monde».
«Il arrive un moment où il faut arrêter de négocier et nous y sommes», a toutefois prévenu le patron de la NBA David Stern. Le conflit dure en effet depuis le 1er juillet, date de fin de validité du précédent CBA. Stern a indiqué que si l'accord était accepté la semaine prochaine, une saison commençant le 15 décembre où chaque équipe pourrait jouer 72 matches (en perdant donc seulement 10 matches de saison régulière) serait envisageable.
Seul le premier mois de compétition (221 matches au total) a pour l'instant été annulé à cause de ce conflit financier qui porte principalement sur les modalités de plafonnement de la masse salariale des clubs (salary cap) et le partage des quelque quatre milliards de dollars de revenus annuels de la NBA. La dernière proposition de la NBA inclurait un partage à 50-50 de ces revenus ainsi que quelques concessions mineures sur la structure du salary cap.
C'est la deuxième fois qu'un conflit du travail empêche la tenue d'une saison pleine en NBA. En 1998-1999, la saison régulière avait été réduite à 50 matches par équipe et n'avait commencé qu'en février 1999.
Les joueurs gardent l'option de voter la dissolution de leur syndicat afin de mettre fin aux négociations et demander à la justice de trancher.