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L'ardoise d'Uni pourrait s'élever à 150.000 francs

Le chiffre est tombé hier soir lors de l'assemblée financière extraordinaire d'Université BC Neuchâtel: la facture ouverte du club (concernant pas moins de 29 créanciers connus) affiche une somme rondelette allant de 120.000 à 150.000 francs. Le comité intérimaire, dont le but est de faire vivre le club, va maintenant essayer de négocier au mieux.

22 oct. 2009, 09:13

Université BC Neuchâtel a tenu, hier soir, son assemblée générale financière extraordinaire consécutive aux manquements administratifs constatés au mois de juin, et qui ont finalement abouti au retrait des équipes féminines de LNA et de LNB, ainsi qu'à la fermeture du centre de formation.

La presse n'était pas conviée à la séance, mais le comité intérimaire était ouvert à la discussion à l'issue des débats. L'ancien président Jean-Philippe Jelmi, qui avait participé la semaine dernière à une séance de préparation avant cette assemblée, s'est finalement désisté hier à 16h par courrier électronique. Il demandait que son message soit lu à l'assemblée, ce qui n'a pas été fait. «On l'a laissé à disposition des membres, mais on ne voulait pas être les porte-parole de Monsieur Jelmi.»

Mandaté en juin par ce comité, l'avocat Daniel Brodt a procédé à un épluchage minutieux de la situation financière du club, qui a fini par révéler une «ardoise» qu'une éponge humide ne suffira pas à effacer. Au total, les impayés du club s'élèvent à une somme oscillant entre 120 000 et 150 000 francs. Une liste de 29 créanciers a été mise au jour lors de ces fouilles, mais il pourrait y en avoir d'autres. Ces 29 créanciers connus ont tous reçu un courrier leur expliquant la situation. Le plus «gros» créancier (25 000 francs) est le voyagiste qui a organisé en janvier dernier le très long voyage à Chevakata (Russie), pour les seizièmes de finale de l'Eurocup...

Sur recommandation expresse de l'organe de contrôle, l'assemblée a refusé ces comptes et les a renvoyés à l'ancien comité exécutif, à savoir l'ancien président Jean-Philippe Jelmi (qui a démissionné en juin), Andrea Ponta, Gilles Buchs et la secrétaire Jessica Petit, la femme de l'ancien coach Thibaut.

A la nuance près qu'une décharge individuelle a ensuite été votée en faveur de Jessica Petit, Andrea Ponta et Gilles Buchs, avant d'être refusée à Jean-Philippe Jelmi. Un geste fort, symbolique, même s'il est davantage une marque de confiance (ou de défiance) de l'assemblée qu'une décision purement légale.

Ce bris de collégialité est expliqué par le fait que les trois personnes «déchargées» occupaient des fonctions sans rapport direct avec les manquements constatés, qui relevaient du sponsoring et de la trésorerie, au contraire de Jean-Philippe Jelmi, qui était à la fois président et trésorier.

Un compte spécial, notamment alimenté par les recettes dégagées par la venue des équipes de Suisse cet été à Neuchâtel dans le cadre de l'Euro, a été ouvert avec plusieurs dizaines de milliers de francs. Avec cet argent, le comité va pouvoir faire des propositions aux créanciers, sachant que seule une partie des créances pourront ainsi être honorées. «L'accueil est plutôt bon, la plupart des créanciers n'ont rien contre le club, on a bon espoir d'obtenir des abandons totaux ou partiels de créances.»

Le comité intérimaire, fort de sept personnes et emmené par les vice-présidents Buchs et Ponta, a été reconduit dans ses fonctions jusqu'à la fin de la saison (juin 2010) afin de mener à bien les lourdes tâches administratives en cours.

A noter que les comptes de la section amateurs - qui présentent un léger bénéfice - ont été acceptés.

Sachez enfin que l'équipe fanion d'Université, nouvellement créée en troisième ligue, débutera sa saison vendredi soir au Mail (20h) avec un derby contre Eagles. Tous les frais liés à l'engagement des équipes en championnat cette saison (des M9 aux M17 filles, plus deux équipes actives hommes et dames) ont été honorés auprès de l'Association cantonale (ACNBA). Les ardoises auprès de Swiss-Basket, qui délivre les licences des joueurs ont aussi été payées.

Le mot de la fin du comité: «On ne veut plus regarder en arrière et aller de l'avant, car on veut que le club vive!» /PTU

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