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Basketball: quand Dieu se déguisa en Michael Jordan

Michael Jordan est indéniablement une légende de son sport. Son premier véritable chef-d’œuvre, le génie américain le signe un dimanche 20 avril 1986 face aux Celtics de Larry Bird.

20 avr. 2020, 07:26
Michael Jordan était bouillant face aux Celtics de Boston le 20 avril 1986. (archives)

Michael Jordan s’est construit sur le tard un palmarès hors norme, décrochant le premier de ses six titres NBA en 1991. Soit cinq ans après avoir réalisé sa prestation individuelle la plus aboutie.

Légende vivante, Michael Jordan (57 ans) s’est construit sur le tard un palmarès hors norme, décrochant le premier de ses six titres NBA en 1991. Soit plus de cinq ans après avoir réalisé la prestation individuelle la plus aboutie de sa carrière.

«Air Jordan» n’avait que 23 ans lorsqu’il avait ébloui pour la première fois la planète entière. Le 20 avril 1986, ses 63 points n’avaient pourtant pas suffi aux Chicago Bulls pour prendre le meilleur sur les Celtics de Larry Bird, vainqueurs 135-131 après deux prolongations du deuxième Acte d’un 1er tour des play-off remporté 3-0 par la franchise du Massachusetts.

 

 

Désigné «rookie» de l’année en 1985, Michael Jordan disputait alors simplement sa deuxième saison en NBA. Le natif de Brooklyn n’était qui plus est revenu à la compétition que quelques semaines plus tôt après avoir subi à l’automne une blessure à un pied qui l’avait privé de 64 des 82 rencontres de la saison régulière.

Le no 23 des Bulls avait déjà donné le ton lors du premier match d’une série alors disputée en «best of 5», inscrivant 49 points lors d’une rencontre perdue 123-104 dans le «Garden» de Boston. Trois jours plus tard, il allait une nouvelle fois donner le tournis à la défense des Celtics, qui allaient cueillir quelques semaines plus tard le 16e de leurs 17 trophées NBA.

Des statistiques à couper le souffle

Alors bien sûr, Michael Jordan a pleinement profité des 53 minutes qu’il a pu passer sur le parquet de Boston en ce mémorable dimanche 20 avril 1986. N’empêche que la ligne de statistiques du double champion olympique (1984, 1992) est impressionnante: 22 sur 41 au tir, 19 sur 21 sur la ligne des lancers-francs, 6 passes décisives, 5 rebonds, 3 interceptions et 2 contres!

Les 63 points marqués ce jour-là par «His Airness» constituent d’ailleurs toujours un record en play-off pour la NBA. «Dieu s’est déguisé en Michael Jordan», avait reconnu après ce match Larry Bird, lui-même auteur de 36 points, 12 rebonds et 8 assists dans cette partie. Coéquiper de Jordan aux Bulls, John Paxson avoua s’être «mis à juste vouloir le regarder, alors que je jouais.»

 

 

Michael Jordan avait fait douter à lui tout seul une équipe des Celtics qui avait remporté 67 rencontres en saison régulière (dont 40 sur 41 à domicile). Une équipe qui alignait le futur MVP de la saison Larry Bird, le meilleur sixième homme de ce championnat Bill Walton, ou encore Robert Parish et Kevin McHale…

En face, Michael Jordan était encore un peu seul. La nomination en 1989 du mage Phil Jackson au poste d’entraîneur en chef lui a permis de passer dans une autre dimension, au côté du plus célèbre de ses coéquipiers Scottie Pippen. Ce trio a cueilli six titres (1991-1993, 1996-1998), les trois derniers avec le renfort de Toni Kukoc et de Dennis Rodman…

 

 

Au final, Michael Jordan a été désigné cinq fois MVP de la saison et six fois MVP des play-off, terminant à dix reprises meilleur marqueur de la Ligue. Il aurait pu faire encore mieux s’il n’avait pas mis une première fois un terme à sa carrière en octobre 1993, après le meurtre de son père. Mais il aurait aussi pu en rester à trois titres s’il avait poursuivi sa reconversion dans le baseball…

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