Un saut dans le vide en base-jump à 7220 mètres d'altitude, sur les flancs de l'Everest. Et un nouveau record du monde à la clef. Le Russe Valery Rozov, habitué des performances extrêmes - notamment un saut depuis un volcan en activité dans le Kamchatka, en Extrême-Orient russe - s'est élancé le 4 mai dernier au-dessus de la face nord du plus haut sommet du monde.
La vidéo de sa performance a été mise en ligne sur Youtube mardi soir, pour marquer les 60 ans de la première ascension de l'Everest par Edmund Hillary et Tenzing Norgay, le 29 mai 1953. Les tentatives de records plus variés les uns que les autres se succèdent cette année sur les pentes du Toit du Monde. La saison a été marquée par plusieurs incidents et de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer la trop forte fréquentation du sommet.
Le saut de Valery Rozov:
Pas depuis le sommet
Le Russe ne s'est pas élancé des 8848 mètres mais d'un ressaut à 7220 mètres du côté tibétain, ce qui constitue tout de même un nouveau record de monde d'altitude en base-jump. L'équipe était présente depuis trois semaines sur les lieux avant de tenter l'ascension jusqu'au point d'envol. Rozov était accompagné de quatre porteurs, d'une équipe de photographes et de caméraman, indique le site PlanetSki.eu.
Premières secondes critiques
La densité de l'air étant près de 70% moins élevée à cette altitude qu'au niveau de la mer, il est impossible pour le base-jumper de se mettre immédiatement à planer en déployant sa combinaison. La durée de la chute libre devient donc sensiblement plus élevée. Rozov s'est élancé à une température de -18°.
Après ouverture des "ailes", l'homme a pu voler durant près d'une minute complète avant d'ouvrir son parachute et de se poser sans encombre sur le glacier du Rongbuk, à 5950 mètres. Il a atteint une vitesse de 200 km/h.
Il a fallu deux ans de travail pour préparer le saut et fabriquer une combinaison adéquate. Valery Rozov a admis, après le saut, avoir été "un peu nerveux" avant de s'élancer.