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Stéphane Joly sort du trou et rompt le silence radio

28 mai 2011, 10:33

Exilé depuis plusieurs saisons entre le Maroc et le Portugal pour s'entraîner dans de meilleures conditions, le Jurassien Stéphane Joly tentera, demain au Canada, de se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres. Concentré sur son nouvel objectif, le Breulotier s'était emmuré dans un silence inhabituel. Le coureur de 27 ans revient sur son attitude et son entraînement perturbé en début d'année.

Stéphane Joly, avant le Marathon de Düsseldorf il y a trois semaines, vous refusiez de parler aux médias. Pourquoi?

J'ai eu des mois difficiles depuis février et mon retour à l'entraînement au Maroc. J'ai souffert d'inflammations aux genoux, particulièrement au gauche. J'ai dû couper mes entraînements et j'ai même hésité plusieurs fois à revenir en Suisse pour effectuer des contrôles plus poussés. Finalement, mon état s'est amélioré. J'étais en forme avant Düsseldorf, mais je voulais rester concentré et ne parler à personne.

Les 42 km en Allemagne ne vous ont pas trop souri...

J'ai abandonné au 26e kilomètre en raison de la chaleur. J'étais déshydraté et mes cuisses ne tenaient plus. Il faisait 22 degrés au départ et plus de 28 à l'arrivée. Il m'a fallu près de neuf jours pour récupérer, dont trois de repos complet avec des massages et des hammams. Mais le plus dur à gérer a été ma frustration. Cela faisait plus de trois mois que je me préparais. Psychologiquement, j'étais au fond du trou, car je n'avais jamais eu un niveau d'entraînement aussi bon avant un marathon.

Et aujourd'hui, n'est-ce pas un peu tôt pour retenter votre chance sur la distance?

Dimanche, 21 jours seront passés. Je n'ai pas eu de chance avec la chaleur, mais la forme est là. Au Canada, il fait plus frais et le marathon démarre à 7 h.

Vous accumulez les blessures depuis 2010...

Ce sont des choses qui arrivent lorsque l'on a une charge d'entraînement aussi soutenue que la mienne. Je cours jusqu'à 200 km par semaine et ne pense pas changer quoique ce soit.

Pensez-vous avoir la limite pour les JO de Londres (2h14') dans les jambes?

En 2008, j'ai couru le marathon d'Ottawa en 2h15', à 24 ans, alors que je courais pour la première fois sur la distance. Mon niveau a complètement changé en trois ans. C'est de l'eau et du vin. Il suffit que je sois en forme le jour J. Je prévois de partir dans le deuxième groupe, qui vise les 2h12'. Je suis sûr de mes capacités, mais je n'ai pas encore l'expérience nécessaire pour savoir comment réagit mon corps sur cette distance.

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