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Röthlin hors du top 10 au Marathon de Londres

18 avr. 2011, 09:23

Le rêve de Viktor Röthlin de renouer avec ses meilleurs temps de l'époque s'est évanoui dans les rues de Londres. L'Obwaldien a fini 11e en 2h12'44 du Marathon de la capitale britannique, remporté par le Kényan Emmanuel Mutai en 2h04'40, quatrième temps de l'histoire et record du parcours.

A la mi-course, franchie en 63'50'', Röthlin accusait une vingtaine de secondes de retard sur le temps de passage envisagé. Il a beaucoup souffert dans la deuxième partie en manquant largement la barre des 2h10', l'objectif minimal qu'il s'était fixé pour ce qui constituait son 21e marathon. Il pourra se consoler avec l'obtention des minima olympiques, fixés à 2h14'.

Trois fois dans sa carrière, le recordman de Suisse (2h07'23) était passé sous cette «limite» des 2h10'. Mais c'était avant ses ennuis de santé, avant sa double embolie pulmonaire début 2009 et son opération du talon. Depuis, Röthlin a décroché son titre de champion d'Europe, l'été dernier à Barcelone, sous une chaleur accablante (2h15'31), mais il n'a plus couru aussi vite et la concurrence n'avait rien à voir avec celle de Londres.

Contrôle perturbant

«Juste après la mi-course, le lièvre de mon groupe a accéléré d'un coup pour rattraper le retard, avec un kilomètre en 2'52''. Ce brusque changement de rythme m'a brisé, je ne m'en suis pas remis», explique Röthlin, devancé notamment par le Russe Dimitri Safronov (8e), qu'il avait largement battu aux Européens.

L'Obwaldien avait été gêné dans son approche de l'événement par un contrôle inopiné, la veille de la course, diligenté à Londres par Antidopage suisse. «Ils sont venus à 21 heures et le contrôle a duré jusqu'à 23 heures. La préposée à la piqûre a eu beaucoup de peine à trouver la veine et je me suis retrouvé avec un bleu et des douleurs à l'avant-bras», évoque Röthlin. «Cela m'a vraiment gêné et je trouve le moment mal choisi, car j'avais déjà subi un test sanguin le mercredi.»

Le champion d'Europe précise qu'il approuve sur le fond les contrôles serrés, auxquels les coureurs doivent s'attendre à tout moment. «Mais c'était particulièrement malheureux d'arriver à ce moment-là, car je devais me lever à cinq heures du matin pour la course.» Cet épisode démontre que l'Helvète est ciblé par l'agence de son pays.

Les Kényans ont réalisé le triplé avec Emmanuel Mutai, vainqueur en 2h04'40 devant Martin Lel, triple gagnant de l'épreuve et qui faisait son retour après une blessure à la hanche (2h05'45), et Patrick Makau. Mutai a pulvérisé de 30'' le record du parcours établi en 2009 par son compatriote Samuel Wanjiru, quatrième cette fois. Seuls Haile Gebrselassie (2h03'59) et les Kényans Duncan Kibet et James Kwambai ont couru plus vite.

Chez les dames, la petite prodige kényane Mary Keitany, nouvelle venue sur la distance, s'est imposée en 2h19'19, une minute devant la Russe Liliya Shobukova. si

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