Le Neuchâtel Sports Rugby Club (NSRC) ne régatera pas avec l’élite suisse en septembre prochain, mais bel et bien en ligue nationale D (LND), le quatrième et dernier échelon national. Gilles Cerede, président ad intérim du club, confirme l’information révélée par nos confrères de Canal Alpha mercredi soir.
Depuis son titre de champion de LNB en 2018 et son ascension en LNA, la formation neuchâteloise s’était alliée avec Yverdon. L’entente a été rompue en mai après un décision unilatérale du club neuchâtelois. Le NSRC recommence à zéro.
Retrouver du plaisir
Que s’est-il passé? «Les résultats n’étaient pas à la hauteur», explique Gilles Cerede, également ancien entraîneur de la première équipe de l’Entente Neuchâtel-Yverdon. «Avant Noël, les membres neuchâtelois ont fait un constat: la dynamique du club est négative. Nous déplorons une baisse du nombre de licenciés et de bénévoles, ainsi que des démissions au sein du comité.»
La fin de l’alliance avec la formation vaudoise intervient tel un coup de pied dans la fourmilière. «Notre place n’est pas en LNA», lâche Gilles Cerede. «Nous voulons redonner du plaisir à nos membres sur et en dehors du terrain. Renouer avec une atmosphère bon enfant, familiale et locale.»
Les joueurs ont décidé
De là à recommencer à zéro? Des négociations ont été menées avec la Fédération suisse de rugby (FSR) afin de retourner en deuxième division. Sans succès. «L’instance ne souhaitait pas modifier la structure des championnats», explique le président ad intérim.
La FSR a offert deux possibilités au club neuchâtelois: ce sera soit la première division, soit la quatrième. Le destin était entre les mains des joueurs. Après un «vote serré», la décision tombe le 27 juin: ce sera le dernier échelon national.
Deux projets de trois ans
Gilles Cerede en est persuadé: son club recule pour mieux avancer. «Notre objectif est clair. Nous voulons ramener la génération née entre 1995 et 2005 en LNB dans trois ans.» Mieux, le NSRC ambitionne de devenir «la meilleure formation suisse de rugby à sept», également dans trois ans.
Sport olympique, basée sur l’évitement, la discipline «correspond à l’état d’esprit que nous voulons promouvoir», dixit Gilles Cerede. La formation neuchâteloise compte s’appuyer sur «son» Neuchâtel 7’s, plus vieux tournoi d’Europe, pour y parvenir.
Mais avant cela, le club est à la recherche d’un entraîneur, idéalement Neuchâtelois. Quant à Gilles Cerede, sa présence à la présidence devrait être «officialisée» lors de la prochaine assemblée générale.
Article mis à jour le 03.07.2020 à 15:52