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Montgomery se confesse

28 nov. 2009, 10:31

L'ancien sprinter américain Tim Montgomery «aurait tout donné pour être l'homme le plus rapide du monde». C'est ce qu'il a déclaré au quotidien «The Times» dans un entretien accordé depuis sa prison de Montgomery (!) dans l'Alabama où il purge une peine de neuf ans. «J'aurais tout donné pour être l'homme le plus rapide du monde. Je n'aurais rien laissé se mettre en travers de mon chemin», explique Montgomery, condamné à neuf ans de prison, cinq pour vente d'héroïne et quatre pour fraude bancaire.

Montgomery (34 ans) raconte aussi comment son duel avec Maurice Greene est devenu obsessionnel. «Je ne parvenais pas à me sortir Maurice de la tête. Je voulais tout ce qu'il avait. Les organisateurs de meetings, les équipementiers, ils disaient: si tu ne peux pas battre ces gars, Greene et Ato Boldon, on ne peut pas te payer comme eux», raconte-t-il. «Tout ce que je voulais, c'était le gros contrat Nike, les publicités. Je voulais être la star», poursuit l'éphémère recordman du monde, auteur d'un 9''78 le 14 septembre 2002, chrono invalidé quand il a reconnu son implication dans le scandale Balco.

L'Américain raconte aussi comment il a vendu de la drogue alors qu'il était sous le coup d'une condamnation pour une affaire de faux chèques. «J'avais besoin d'argent et le seul moyen que je connaissais pour en faire, c'était la drogue.» Montgomery revient sur sa relation avec Marion Jones, la sprinteuse déchue avec qui il a formé le «couple le plus rapide» du monde. Il explique comment les produits dopants côtoyaient les légumes dans le réfrigérateur.

«Si je suis quelqu'un de froid, Marion est encore plus froide. Elle se foutait de tout. Nous étions trop semblables. Nous voulions réussir à tout prix et il ne faut pas que deux personnes comme ça soient ensemble», affirme Montgomery. «Je me suis détruit», «j'avais le meilleur boulot du monde et maintenant je suis en prison à ramasser des feuilles», regrette-t-il. Il évoque les bagarres, les émeutes, la peur, affirme avoir battu un codétenu pour gagner le respect. «En prison, il ne s'agit que de respect. Comme sur la piste.» /si

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