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Ma datcha sur la mer Noire

27 févr. 2010, 09:06

MA CABANE AU CANADA - PAR ALEXANDRE LACHAT

Sous leurs grosses vestes bleues, blanches et rouges où l'alphabet cyrillique ne permet aucun doute quant à la provenance de ces apparatchiks, ils traînent comme des âmes en peine. Et leur chapka ne peut cacher leur gros sentiment de frustration. Au soir du treizième jour de ces «Olympics», ils ne comptent en tout et pour tout que trois médailles d'or: une en ski de fond, deux en biathlon. Impensable, inimaginable il y a dix ans encore, quand la Sainte-Russie, fière héritière de l'Union soviétique, fondait encore sur l'or tel un Canadien sur sa Molson.

Les temps ont changé, les cercles d'influence aussi, les méthodes d'entraînement et la motivation du moujik surtout. Slava Bykov et sa troupe, magnifiques champions du monde en titre pourtant, ont dû rentrer au port prématurément, les artistes de la glace et du Bolchoï, affront suprême, n'emporteront aucun titre de patinage artistique dans leurs bagages. Une mésaventure qui ne leur était plus arrivée depuis 1960 et les Jeux de Squaw Valley. On chantera la kalinka une autre fois.

Mais la vodka coule toujours à flots sur les rives de la Volga. Ils sont là, des centaines, qui regardent, observent, étudient, écoutent, filment et rapportent. Du Pacific Coliseum au Whistler Sliding Centre en passant par le Richmond Olympic Oval et l'International Broadcast Centre. Au dos de leur veste bleue, pas de caractères cyrilliques, mais ces six lettres, bien en vue: SOTCHI. Les Russes ont gagné les 22es Jeux olympiques d'hiver bien avant de perdre les 21es, qui prennent fin ici, à Vancouver.

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