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Les espoirs de Pusterla et Nabe s'effacent en finale

Après un excellent samedi qui les a vus atteindre la finale, Cedric Nabe (60 m) et Irene Pusterla (longueur) ont finalement dû se contenter des septième et huitième rangs des Européens de Paris. Record du monde du triple saut du Français Teddy Tamgho.

07 mars 2011, 11:41

Un samedi flamboyant, un dimanche en retrait: tel est le bilan des Suisses aux championnats d'Europe en salle à Paris. Le Genevois Cédric Nabe s'est classé 7e sur 60 m et la Tessinoise Irene Pusterla 8e de la longueur, tandis que le Français Teddy Tamgho battait son record du monde du triple saut avec 17m92.

Samedi, Pusterla avait fait naître de grands espoirs en sortant 2e des qualifications et en établissant un record de Suisse avec 6m71, deux centimètres de mieux que la marque que détenait Meta Antenen depuis... 1974. Mais en finale, l'athlète du Vigor Ligornetto est mal entrée dans son concours et a dû se contenter du 8e rang avec 6m43.

Dans une finale du 60 m très attendue, Cédric Nabe a pris la 7e place en 6''67. Il pouvait espérer mieux après ses 6''62 réussis la veille en demi-finale, mais sa fin de course fut difficile. Reste que Nabe a franchi un palier, lui qui s'entraîne désormais comme un professionnel après avoir longtemps mené une vie peu compatible avec les exigences du très haut niveau. Il retournera prochainement à Miami (EU) et vise les Mondiaux de Daegu en Corée du Sud sur 100 m, fin août.

Le titre du 60 m est revenu au vieux lion portugais d'origine nigériane Francis Obikwelu (6''53), qui a battu les favoris britannique Dwain Chambers, 2e en 6''54, et français Christophe Lemaitre, 3e en 6''58. Obikwelu et Chambers ont géré les premiers tours en briscards, quand les Suisses Nabe et Pascal Mancini - auteur du 2e temps des séries samedi matin en 6''61 puis éliminé en demi-finales en 6''67 - ont été à bloc dès le début.

«On a vu la différence entre des athlètes qui ont de la marge et de l'expérience et les nôtres qui doivent tout réussir dès le début et ne peuvent pas se permettre la moindre erreur», analysait le coach fribourgeois Laurent Meuwly, qui acompagnait les sprinters à Paris. Mancini par exemple, après avoir pulvérisé son record personnel en séries, n'a plus affiché le même relâchement en demi-finales. Le constat vaut également pour Pusterla, qui devra être encore plus constante.

En s'améliorant chronométriquement, Nabe et Mancini ont, en attendant, jeté les bases d'une progression du relais suisse 4 x 100 m, dont ils sont appelés à être les piliers durant la saison en plein air.

Les Français se sont largement consolés de la défaite de Lemaitre avec le record du monde de Teddy Tamgho au triple saut. Avec 17m92, il a grignoté un centimètre par rapport à sa marque établie le 20 février à Aubière (Fr). «Sauter devant ce public m'a donné des ailes, je ne pouvais pas me rater», s'est exclamé Tamgho. «Je n'étais pas venu pour dépasser les 18 m, mais ils ne perdent rien pour attendre», a-t-il ajouté, en référence au mythique record du monde (en plein air) du Britannique Jonathan Edwards (18m29 en 1995).

L'autre très grande performance de ces championnats a été signée par le Français Renaud Lavillenie, devenu le troisième performer mondial de tous les temps à la perche avec 6m03. Il s'est ensuite attaqué au record du monde de Sergeï Bubka en faisant poser la barre à 6m16, hauteur face à laquelle il n'a pas été ridicule à son premier essai.

Avec six titres, la Russie sort en tête du tableau des médailles devant la France, grâce surtout à ses athlètes féminines mais aussi à Ivan Ukhov, auteur d'un remarquable saut à 2m38 à la hauteur. Les Polonais ont brillé aussi avec le titre à la perche d'Anna Rogowska (4m85) et un doublé sur 800 m avec Adam Kszczot devant Marcin Lewandowski. /si

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