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Le Neuchâtelois Yvan Bourgnon souhaite construire un bateau pour nettoyer les océans

Le navigateur Yvan Bourgnon, né à La Chaux-de-Fonds, souhaite construire un bateau à quatre coques, baptisé Manta, afin de nettoyer les océans des millions de tonnes de déchets en plastique qui y sont déversées chaque année.

18 oct. 2016, 16:15
Le natif de La Chaux-de-Fonds affirme avoir été "confronté de façon brutale à la pollution océanique" lors de son récent tour du monde en catamaran de sport.

Le navigateur franco-suisse Yvan Bourgnon souhaite se lancer dans la construction d'un "quadramaran", navire révolutionnaire pour nettoyer les océans des millions de tonnes de déchets en plastique qui y sont déversées chaque année.

Campagne de crowdfunding

Dans un communiqué, le natif de La Chaux-de-Fonds affirme avoir été "confronté de façon brutale à la pollution océanique" lors de son récent tour du monde en catamaran de sport. Il a créé une association, The Sea Cleaners, et veut maintenant se doter d'un bateau collecteur de déchets, une campagne de crowdfunding a été lancée le 14 octobre.

"Entre 8 et 10 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année, explique-t-il. Une partie de ces macro-déchets flottants se fragmentent au contact des vagues et des rayons UV pour se transformer en micro-déchets, puis en nano-déchets, assimilés directement par les organismes marins, impactant l'ensemble de la chaine alimentaire marine". "D'ici 2025, ajoute-t-il, la quantité de déchets plastiques entrant dans le milieu marin pourrait être multipliée par 10".

 

60% des déchets déversés par 3% des populations côtières

Pour lutter contre cette catastrophe écologique, constatée par tous les marins qui traversent le Pacifique ou l'Atlantique, Bourgnon envisage de faire construire un bateau à quatre coques, baptisé Manta, long de 60 m et large de 71,5 m, avec une capacité de stockage de 300 m3. Les campagnes de nettoyage dureraient de 1 à 3 mois.

Bourgnon estime que 60% de ces déchets sont aujourd'hui déversés par 3% des populations côtières. "La démographie croissante près des côtes et les comportements humains ne poussent pas à l'optimisme, souligne-t-il. Les plastiques rejetés dans l'océan, en majeure partie par les populations côtières, se concentrent très rapidement dans certaines zones, au gré des courants et des catastrophes naturelles".

"Seule une collecte au plus près de la source, et donc des côtes, permet de les collecter efficacement avant qu'ils ne se dispersent, se réduisent ou ne rejoignent les fonds océaniques", poursuit-il.

Le futur bateau pourrait être équipé d'un gréement classique à deux mâts et d'un cerf-volant, auxquels s'ajoutera un propulseur hybride "pour réduire l'empreinte carbone à son strict minimum".

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