Le dimanche, les Américains sont tiraillés entre leurs deux religions: celle qui les emmène à la messe et celle qui les pousse à rejoindre le stade. Le football américain est le sport majeur outre-Atlantique. Il n’y a pas photo. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la foule s’amasser autour des arènes. Alors que les hockeyeurs des Flyers de Philadelphie avaient peiné à remplir leur patinoire la veille, leurs voisins footballeurs des Eagles ont fait le plein. Métro bondé, vente de billets à la sauvette, maillot du club sur toutes les épaules, il n’y a pas de doute possible: c’est jour de match.
Ce qui interpelle n’est pas tant que les 69 176 billets aient été vendus, mais plutôt le monde resté aux abords du stade. En effet, la coutume veut que les fans se retrouvent dans les parkings alentour pour suivre les rencontres. Ils appellent cela le «tailgating», littéralement...