Coincé entre la volonté de maintenir la compétition à fin octobre et les Mondiaux de Paris - qui offre les derniers tickets pour les JO de Londres 2012 - agendés une semaine plus tard, le Challenge 210 est victime du calendrier. Les athlètes retenus dans leurs sélections nationales ont renoncé à cette 41e édition.
«A quoi bon s'apitoyer sur l'absence du gratin international?», se demande Stephane Lauper, président de l'organisation et responsable du club local. Son bon sens trouve réponse dans l'alternative que propose la société pour palier à ces défections étrangères: «Le Challenge 210 s'est toujours voulu populaire et notre effort s'est porté une fois encore sur la jeunesse.» L'analyse des huit plateaux démontre que les jeunes tiendront la vedette. Comme le souligne le boss, «sans eux, le 210 n'existerait peut-être plus et nous tenons à sa pérennité. Ne sommes-nous pas le cinquième plus vieux tournoi d'Europe?»
Cent cinq haltérophiles de 13 clubs sont inscrits. Pour la première fois, une catégorie minimes (moins de 13 ans) a été mise sur pied. Cette initiative permet notamment au plus jeune sportif de la compétition, le Tramelot Xavier Châtelain (9 ans) de profiler ses qualités. Un contraste saisissant avec l'éternelle jeunesse du vétéran chaux-de-fonnier Edmond Jacot. Une épreuve féminine est également toujours au programme.
Privé d'un plateau international, le Challenge 210 n'en demeure pas moins attrayant, puisque Yannick Sautebin et David Termignone, qualifiés pour les prochains Mondiaux, ont été intégrés parmi les nationaux. Leur match avec le Français Emmanuel Lepaul devrait désigner le vainqueur. Quant au challenge lui-même, l'absence des frères Matam devrait rendre la compétition interclubs plus ouverte pour trouver un successeur à Besançon, triple vainqueur sortant. Moutier s'affiche comme l'outsider le plus cité. / mbo