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Laurence Yerly et Billy Burns en remettent une couche

05 sept. 2011, 09:51

Il y a 12 mois, sur les pentes du Chasseral qu'il découvrait, Billy Burns avait marqué les esprits en s'accaparant le record de la VCV détenu jusque-là par Vincent Feuz. Leader sur la sellette du classement des Quatre Foulées après deux étapes, le Brenassier a préféré une nouvelle fois faire l'impasse sur le rendez-vous de l'Erguël. Du coup, Burns en a profité samedi pour s'adjuger, à 42 ans, un second titre dans le vallon de Saint-Imier.

Sous une chaleur estivale, l'Anglais d'origine, naturalisé depuis un an, a prouvé qu'il avait su s'acclimater à son pays d'adoption à la faveur de plusieurs années passées en Valais. Une terre de soleil qui lui a d'ailleurs offert quelques-unes de ses plus belles émotions sportives: cinq podiums à Sierre-Zinal, dont une victoire en 2000 et un record au Marathon de Zermatt, qu'il a cédé il y a deux ans.

Forcément, la simple présence samedi à Villeret du médaillé de bronze des Mondiaux de la montagne de 2001 reléguait les habituels favoris des courses régionales au rôle d'outsiders. Seul Markus Jenne a mené la vie dure au discret coureur d'Arbaz en lâchant un peu moins de deux minutes au terme des 25 km. Le Biennois Florian Piguet complète le tiercé d'une brillante 3e place.

Gilles Bailly amer

Lors de la 11e édition en 2010, c'est le septuple vainqueur des Tchérattes, Gilles Bailly, qui avait endossé le rôle de dauphin. Cette fois, l'Ajoulot a rétrogradé de trois rangs. «Je me suis tordu une cheville au début de la descente juste après l'antenne du Chasseral», avoue le malheureux, soutenu par sa compagne sitôt la ligne d'arrivée franchie. Le 5e de l'étape était toutefois conscient que le podium, cette fois, n'était pas à sa portée. «Sans ce pépin, j'aurais pu espérer finir au mieux 4e. Billy et Markus sont partis trop fort pour que je suive la cadence. La VCV, ça passe une fois sur deux. Je ne peux pas espérer finir dans le trio de tête tous les ans», reconnaît un Bailly un brin amer. Le coureur jurassien se consolera avec la présence à ses côtés dans le top-10 de ses deux frangins, Jérémy Hunt et Stève Bailly.

Pour Gaël Droz, la journée s'est également terminée sur un sentiment de déception. Le régional de l'étape espérait secrètement améliorer son temps et son 3e rang de 2010. Il a échoué. Le militaire de Courtelary a rallié la ligne exténué en 6e position. Droz admet avoir souffert de la chaleur, comme beaucoup d'autres. Au moment du départ, à 9h30, le mercure annonçait en effet déjà 17 degrés au sommet du Chasseral. «Dès la sortie de la forêt, après quelques kilomètres, ça a été l'horreur. Je n'arrivais pas à me ravitailler correctement. Je suis un peu déçu, car je pensais au moins améliorer mon temps de 1h58.» Il ne lui a manqué que 52'' pour qu'un peu de bonheur se mêle à la fatigue. «C'est le jeu», livre-t-il, bon perdant. Le jeune homme a-t-il simplement été trahi par sa fougue? «J'ai voulu suivre le rythme dicté d'entrée par les deux hommes de tête. C'était la mauvaise tactique.» En haut de la Combe-Grède, il était déjà contraint de ralentir.

Laurence Yerly «stressée»

Le succès de la VCV, lui, ne s'estompe pas. Cette cuvée 2011 a attiré au total près de 340 concurrents, enfants compris. Une participation qui s'aligne sur les chiffres record de 2010. Une édition placée semble-t-il sous le signe de la souffrance. Et ce n'est pas Laurence Yerly, lauréate pour la cinquième fois chez les dames, qui nous contredira. Victime d'une entorse à une cheville lors de la première manche des Quatre Foulées à Saignelégier, la Vaudruzienne a malgré tout tenue à être présente samedi. Et si son temps de 1h59' (2009) n'a de loin pas été battu, la coureuse n'en a pas moins relégué ses adversaires à près de 10 minutes. «J'étais très stressée tout au long de la descente, je n'ai jamais pu me laisser aller comme je le souhaitais», admet-elle. «J'espérais simplement ne pas me blesser davantage et pouvoir arriver au bout. Je me suis battu ce qu'il fallait pour finir devant.» Il y a des plaisirs que même la souffrance physique ne peut masquer.

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