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L'attraction Usain Bolt

A la veille du Meeting de Zurich, qui a lieu ce soir au Letzigrund, Usain Bolt a attiré la foule à la gare centrale. Il s'est même improvisé disc jockey! Décontracté, sympa, l'homme le plus rapide de la planète s'est dit «fatigué» mais espère tout de même «une bonne course» sur 100 m, à 21h10.

28 août 2009, 11:15

Partout où il passe, désormais, il déclenche une vague d'enthousiasme, de frénésie, presque d'hystérie. Non, le gars en question n'est ni footballeur ni joueur de tennis. Il est encore moins une star du rock. Lui, c'est Usain Bolt, l'homme le plus rapide de la planète. Un athlète adulé, qui provoque des mouvements de foule? Voilà qui est bien inhabituel dans le petit monde de l'athlétisme! Mais Usain Bolt est un cas à part. Et ses apparitions successives à Paris, Londres, Berlin et, aujourd'hui, Zurich assurent à elles seules le succès de l'événement. Ce soir, le Meeting de Zurich se déroulera à guichets fermés. Les 26 000 places du Letzigrund ont été vendues en quelques heures.

Bolt est arrivé dimanche soir déjà sur les bords de la Limmat, avec trois médailles d'or et deux nouveaux records du monde dans ses valises. La campagne berlinoise fut excellente mais aussi épuisante. Lundi, mardi et mercredi, la star jamaïcaine s'est donc reposée, ne s'entraînant qu'à une ou deux reprises. Bolt est retourné aux affaires hier. Dans le hall de la gare centrale de Zurich, ses admirateurs avaient la possibilité de se mesurer à son effigie en carton lancé sur un rail de 50 mètres à la vitesse de son record du monde (44 km/h). Un succès fou! Peu avant midi, Usain Bolt a débarqué, a goûté à cette chaude ambiance, il a bien rigolé. Et puis il a signé autographe sur autographe, aux sons d'un groupe jamaïcain, avant de se transformer en DJ pour le grand plaisir d'une foule aussi nombreuse que conquise. Entre 4000 et 5000 personnes! Après une bonne heure de show, il est rentré bien tranquillement à son hôtel, à bord d'une Mercedes S400.

«Croyez-moi, ce garçon est vraiment sympa. C'est quelqu'un de gentil, de modeste», se réjouit Patrick Magyar, le grand patron du Weltklasse. «Rien à voir avec les anciens grands sprinters…» Il est vrai qu'à l'époque, Carl Lewis exigeait que lui et sa cour soient logés au Dolder, l'un des hôtels de luxe les plus prestigieux de la cité. Rien de cela chez Bolt, qui loge comme tous les autres au Mövenpick de Glattbrugg, va prendre ses repas dans la salle réservée aux athlètes et utilise le… tram pour aller s'entraîner au «Letzi»!

«J'ai vraiment été surpris du monde qui m'attendait à la gare, tout à l'heure», a ensuite rigolé Usain Bolt, très décontracté dans son T-shirt et son jeans, devant la presse mondiale. «J'adore ces instants, où je peux rencontrer mes fans.» De quoi changer un homme? «Non, non, je suis resté le même. Je suis et je reste l'Usain Bolt de la Jamaïque. La seule chose qui a changé, c'est que, depuis les Jeux de Pékin, j'ai beaucoup plus de demandes, de sollicitations.» On l'avait dit: une star mondiale, à l'image d'un Tiger Woods ou d'un Roger Federer. «Vous rigolez? On ne peut quand même pas me comparer à eux…»

Ce soir, 21h10, c'est Zurich, le Letzigrund, sa piste magique, le 100 m. Et une énorme attente du public, qui rêve de voir le phénomène jamaïcain faire mieux encore que ses 9''58 de Berlin. «Doucement, doucement, je ne vais tout de même pas battre le record à chaque fois», tempère-t-il sagement. «Là, je me sens encore vraiment fatigué, mais j'espère fermement pouvoir être satisfait de mon chrono au terme de ma course.» Usain Bolt sera notamment opposé à son compatriote Asafa Powell. Trop gourmand financièrement, Tyson Gay a décliné l'invitation. Le cachet de Bolt? On murmure que chacun de ses engagements serait rétribué à hauteur de 200 000 dollars (220 000 francs). Oui, cet homme-là vaut de l'or. /ALA

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