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L'athlétisme se lance dans le passeport stéroïdien

12 août 2009, 04:15

L'athlétisme se convertit au passeport biologique, dans la roue du cyclisme, premier sport à avoir convaincu de dopage des sportifs à partir des anomalies de leur profil sanguin. Le sport olympique numéro 1 testera aux Mondiaux de Berlin une autre facette du passeport, le profil stéroïdien.

Avec prudence et discrétion, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a décidé d'adopter cette nouvelle arme qui consiste à détecter le dopage par ses effets sur l'organisme, contrairement à un contrôle classique qui s'attache à rechercher une substance interdite dans le sang ou l'urine. «Les athlètes qui utilisent de l'EPO savent qu'elle disparaît très vite des urines. S'ils se préparent bien avant une compétition à l'EPO, ils gardent pendant la compétition des bénéfices de l'augmentation des globules rouges dans le sang. L'EPO ayant disparu de l'urine depuis longtemps, nous avons beau faire un test urinaire, nous ne la trouverons pas», souligne le Dr Gabriel Dollé, responsable du département antidopage de l'IAAF. Pour pallier les lacunes des contrôles antidopage, «il faut organiser un suivi tout au long de l'année pour voir comment évolue leur profil. C'est l'intérêt de mettre en place ce passeport», précise-t-il.

L'IAAF est encore loin du jour où elle pourra confondre un athlète à partir des variations anormales de leurs paramètres sanguins comme l'a fait l'Union cycliste internationale (UCI) en juin dernier pour six coureurs. Mais elle s'en sert déjà pour mieux cibler ses contrôles.

Pour être sûre que les premiers cas qu'elle poursuivra ne s'écroulent pas devant un tribunal, elle multiplie les précautions. «Nous en sommes au stade de la standardisation des procédures de prélèvements, de transport et d'analyse afin de s'assurer de la fiabilité des résultats», explique Thomas Capdevielle, le conseiller juridique du département antidopage de l'IAAF.

«Le passeport biologique entraîne des coûts de prélèvement et de transport exorbitants, en raison notamment de la dispersion géographique de nos athlètes. Ce sont des obstacles réels que nous sommes en train de résoudre», reprend Thomas Capdevielle. /si

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