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JO 2026: la population de Calgary dit «non», la flamme olympique vacille

Trente ans après avoir accueilli les JO 1988, la population de Calgary ne veut plus de la flamme olympique. Elle a voté mardi à 56,4% pour le «non», contre 43,6% pour le «oui». Il ne reste que deux villes en lice: Stockholm et Milan/Cortina d'Ampezzo.

14 nov. 2018, 08:06
Avec une participation de 304 774 votants sur 767 000 possibles, les Calgariens ont envoyé un message fort.

Un «non» cinglant: comme les Valaisans en juin dernier, les habitants de Calgary ont fait part mardi de leur hostilité à la candidature de leur ville à l’organisation des JO 2026 d’hiver dans un referendum consultatif, qui devrait signifier la fin du projet.

Selon les chiffres préliminaires publiés par la ville canadienne deux heures après la fermeture des bureaux de vote, 56,4% des habitants se sont prononcés durant ce scrutin électronique pour le «non», contre 43,6% pour le «oui». Les résultats officiels seront publiés vendredi, ont précisé les autorités locales.

Les arguments des partisans du «non», qui ont mené une campagne très active sur les réseaux sociaux, ont frappé les esprits des 1,23 million d’habitants d’une ville encore marquée par la chute des cours de pétrole, dont son économie dépend.

Ils ont d’emblée brandi l’épouvantail d’un dérapage des dépenses qui entraînerait une hausse des impôts locaux, arguments qui avaient déjà contribué à faire capoter les candidatures de Sion et des Autrichiens de Graz/Schladming pour ces mêmes JO.

 

 

Plus que deux candidats

Et ce ne sont pas les dissensions au sein du conseil municipal et l’accord de dernière minute, arraché fin octobre avec le gouvernement fédéral et l’Alberta pour le financement du projet, qui ont contribué à rassurer la population.

Le coût du projet Calgary-2026, qui reposait sur l’utilisation d’infrastructures sportives utilisées lors des JO 1988 et même lors des JO-2010 de Vancouver, en Colombie britannique voisine, était estimé à 3,3 milliards d’euros, bien loin des ardoises colossales des derniers Jeux d’hiver, à Sotchi en 2014 et Pyeongchang en 2018.

Le gouvernement fédéral de Justin Trudeau avait promis 1,45 milliard de dollars canadiens, et la province de l’Alberta 700 millions, laissant à Calgary une facture de 390 millions, tandis que la contribution du Comité international olympique (CIO) devait être, en cas de succès, de 1,2 milliard.

Le camp du «oui», porté par les entreprises locales et les sportifs canadiens, n’a pas réussi à faire entendre sa voix sur l’impact positif pour l’économie de la région et le renom du Canada. L’abandon, probable, de Calgary est une mauvaise nouvelle pour le CIO qui n’aurait donc plus que deux candidatures à étudier: Stockholm et Milan/Cortina d'Ampezzo.

Ce rejet est "sans surprise" pour le Comité international olympique. Les "discussions politiques et incertitudes jusque dans les derniers jours" l'expliquent aisément, a réagi l'instance mercredi. "Nous comprenons la déception de tous ceux qui ont été engagés dans la candidature", a ajouté le CIO. "Nous allons continuer notre coopération avec Milan/Cortina d'Ampezzo et Stockholm, afin de garantir le meilleur hôte pour les JO 2026".

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