«Nous avions vraiment peur pour notre sécurité. Nous ne pouvions pas amener des enfants à la guerre.» C’est en ces termes que s’exprime Franco Pisino, un des entraîneurs des équipes nationales de karaté jeudi soir, tout juste revenu en territoire helvétique.
Le Neuchâtelois, ainsi que l’ensemble de la délégation helvétique composée de quatre techniciens, trois arbitres, un staff médical et 18 jeunes karatékas (âgés de 15 à 21 ans), ont pris la décision de rentrer en catastrophe en Suisse mercredi matin, pour échapper aux émeutes qui secouent depuis plusieurs jours la capitale chilienne. Ils n’ont donc pas participé aux championnats du monde cadets, juniors et M21 qui se déroulent jusqu’à dimanche à Santiago. Le coach à succès revient sur trois jours en enfer.
«Nous sommes partis samedi en direction du Chili», explique l’entraîneur, également préparateur physique réputé (il a été notamment chargé des footballeurs de Xamax et des basketteurs d’Union)....