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eSports: les Shanghai Dragons enchaînent 36 défaites, fureur des fans chinois

Spécialisée dans Overwatch, un jeu de tir, l'équipe pro des Shanghai Dragons enchaîne les défaites, au grand dam de leurs fans.

05 juin 2018, 14:19
Quelque 100'000 internautes ont regardé en ligne jeudi la 35e défaite de l'équipe contre Seoul Dynasty, suivie samedi de la 36e contre les Houston Outlaws (photo).

Trente-six défaites en autant de matches: la série catastrophique de l'équipe des Shanghai Dragons offre à celle-ci une notoriété planétaire dont elle se serait bien passée, et en fait la risée des réseaux sociaux en Chine.

Problèmes de communication entre coéquipiers chinois et sud-coréens, disputes, entraînements trop intensifs... Les raisons de la débâcle font les gros titres et mettent en lumière les conditions d'entraînement parfois exténuantes du milieu.

Sur les réseaux sociaux, des fans chinois déversent leur colère. Et reprochent aux Shanghai Dragons d'avoir réussi à "faire même pire" que la sélection nationale de football, déjà régulièrement moquée en Chine pour ses piètres résultats.

 

 

 

L'équipe professionnelle shanghaïenne est spécialisée dans Overwatch, un jeu de tir, et dont le championnat mondial se déroule actuellement aux Etats-Unis.

L'Overwatch League est l'une des compétitions les plus prestigieuses de l'eSport. Elle s'achèvera en juillet avec une finale d'où le vainqueur repartira avec près d'un million de francs. Les 12 membres des Shanghai Dragons, seuls représentants de la Chine dans la compétition de jeu vidéo, sont désormais bons derniers.

Sous le feu des critiques après les premières défaites, l'entraîneur Yang "Van" s'est défendu le mois dernier, en affirmant que son équipe avait "le programme d'entraînement le plus intensif" de tout le championnat: 12 heures par jour, six jours par semaine.

Mais la déclaration, qui avait pour but de s'assurer le soutien des supporters, a eu l'effet inverse. Beaucoup soupçonnent désormais que l'équipe soit en fait exténuée.

L'entraîneur admet que la communication entre les joueurs chinois et sud-coréens - assurée par des interprètes - constitue un problème. M. Yang a également clarifié sa déclaration du mois dernier: ses joueurs ne s'entraînent en fait que huit heures par jour, le reste du temps étant selon lui dévolu aux déplacements et à la détente.

Quelque 100 000 internautes ont regardé en ligne jeudi la 35e défaite de l'équipe contre Seoul Dynasty, suivie samedi de la 36e contre les Houston Outlaws (vidéo ci-dessous).

 

 

Le programme d'entraînement intensif des Shanghai Dragons a suscité un débat sur le besoin d'un syndicat dans l'eSport, inexistant à l'heure actuelle dans le monde. Une absence qui peut s'expliquer par deux raisons: le secteur n'en est encore qu'à ses balbutiements en tant que sport professionnel, et la plupart des joueurs sont très jeunes, aux alentours de 20 ans de moyenne d'âge.

"Les horaires à rallonges sont très fréquents dans le milieu. Mais à mesure que les joueurs prennent conscience de leurs droits, recrutent des agents, des avocats, et se battent pour leurs conditions de vie et de travail, les emplois du temps deviennent plus raisonnables", souligne Ryan Morrison, un avocat et agent new-yorkais spécialisé dans l'eSport.

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