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Cuba fait un pas vers le sport professionnel

Cuba ne veut plus des défection de sportifs. Le pays va augmenter le salaire des concurrents et leur autorisera à garder les primes touchées à l'étranger. Un pas vers la professionnalisation.

27 sept. 2013, 19:23
A prisoner plays baseball at the Combinado del Este prison, where a mural of Cuban leader Fidel Castro and Venezuela's late President Hugo Chavez cover a wall, during a media tour of the prison in Havana, Cuba, Tuesday, April 9, 2013.  Cuban authorities led foreign journalists through the maximum security prison, the largest in the Caribbean country that houses 3,000 prisoners. Cuba says they have 200 prisons across the country, including five that are maximum security. (AP Photo/Franklin Reyes)

Cuba va augmenter les salaires de ses sportifs et leur permettre de conserver les primes gagnées à l'étranger, afin de relancer le niveau sportif. L'idée est aussi de décourager les défections des sportifs de haut niveau, ont annoncé les autorités cubaines.

Avec un nouveau système de primes et de rémunérations, Cuba effectue ainsi un grand pas vers la renaissance du sport professionnel après cinquante ans d'une révolution socialiste qui avait imposé un égalitarisme salarial presque total.

La nouvelle politique, détaillée vendredi par le quotidien du Parti communiste «Granma», définit six niveaux de sportifs de haut niveau.

Désormais, un médaillé olympique va recevoir un salaire mensuel de 1500 pesos (62 dollars), un médaillé mondial 1300 (54 dollars), un médaillé panaméricain 1200 (50 dollars) et un champion centre-américain 1100 (46 dollars).

Les joueurs de la sélection nationale de baseball recevront 1000 pesos (42 dollars) et ceux de la réserve 450 pesos (19 dollars).

A ces salaires mensuels s'ajoutent des gratifications pour résultat. Ainsi, en fonction de la couleur de chaque médaille obtenue, une prime s'ajoute pouvant aller jusqu'à 2500 pesos (100 dollars) pour un or olympique.

Le champion cubain de lutte Mijain Lopez, double champion olympique et quatre fois champion du monde, pourrait ainsi recevoir jusqu'à 600 dollars par mois.

Des sommes qui peuvent paraître dérisoires pour les sportifs occidentaux, mais qui marquent une grosse différence dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 20 dollars.

Plus important encore, les sportifs vont désormais conserver 80 % des primes obtenues dans les compétitions internationales. Les entraîneurs conserveront 15 % et 5 % ira aux membres du staff technique.

Jusqu'à présent, les sportifs se voyaient attribuer 15% des primes, le reste (85%) allant dans les caisses de l'Institut national des Sports (Inder), chapeautant tout le sport dans le régime communiste cubain.

Le baseball, sport roi à Cuba, voit aussi les rémunérations augmenter de manière significative. Les salaires des joueurs les plus en vue, qui participent à au moins 70 % des matches de leur équipe, pourront ainsi toucher jusqu'à 200 dollars par mois.

L'équipe championne touchera 2700 dollars, la deuxième 1875 dollars et la troisième 1250 dollars, indique «Granma» en précisant que ce système s'appliquera au championnat qui débute en novembre.

Toutes ces mesures, assure Granma, «visent à améliorer le sport, générer de nouvelles sources de revenus, rechercher qualité et rigueur dans les compétitions, augmenter graduellement les salaires et assurer que chacun reçoive ce qui lui correspond en fonction de son travail».

De 1972 à 2004, Cuba a été la première puissance olympique des Caraïbes et d'Amérique latine, avant d'être dépassée à Pékin puis à Londres par le Brésil et la Jamaïque.

Régulièrement, des sportifs cubains choisissent de s'exiler, de manière illégale, afin de poursuivre leur carrière à l'étranger, même si depuis quelques mois, les autorités ont autorisé certains joueurs de baseball à jouer de manière professionnelle à l'étranger, notamment au Mexique.

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