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Contrôles antidopage à Neuchâtel

Les premiers du classement général ont été contrôlés lors du BCN Tour.

26 mai 2016, 00:47
Vainqueur de l’étape et du général, Stéphane Joly est l’un des quatre athlètes qui ont été contrôlés hier par Antidoping.ch.

La dernière étape du 31e BCN Tour s’est terminée par une première. Quatre contrôleurs d’Antidoping.ch (l’agence suisse antidopage) ont procédé à autant de contrôles sur la ligne d’arrivée à Neuchâtel. Les deux premiers messieurs du classement général (Stéphane Joly et Jonathan Raya), tout comme les deux premières dames de l’étape (Laurence Yerly et Karen Schultheiss), ont été contrôlés hier soir. A la surprise générale.

Cette initiative n’est pas du ressort de l’organisateur de la course SportPlus. «Je n’étais pas au courant de ces contrôles avant de voir arriver une dame d’Antidoping.ch dans l’après-midi», explique Christophe Otz, patron de la société organisatrice. «Elle nous a demandé de lui mettre à disposition un local discret avec des toilettes.» Les contrôleurs se sont installés dans le restaurant du curling, juste en dessus de la halle dédiée au massage.

Du sang et de l’urine

Les quatre coureurs contrôlés ont eu droit à des tests sanguins et urinaires, ce qui est assez rare. Les responsables d’Antidoping.ch n’ont pas voulu dire pourquoi ces contrôles ont été effectués, aux frais de cette instance. «Cela doit être dû à mon passé», commente Stéphane Joly, qui avait écopé d’une suspension pour dopage de deux ans, faut-il le rappeler. A moins que ses liens avec des athlètes marocains et son récent voyage dans ce pays, où a éclaté un important scandale lié au dopage dans l’athlétisme, soient la cause de cette démarche. «Franchement, je ne pense pas», estime le Jurassien. On sait pourtant que certains de ses amis maghrébins ont subi des contrôles en Suisse ces derniers temps.

«De toute façon, c’est très bien», reprend Stéphane Joly, qui a subi son premier contrôle antidopage depuis qu’il est amateur. «Cela va donner de la crédibilité à ma victoire. Les contrôleurs, eux, font simplement leur boulot.» Et aux dernières nouvelles tout s’est bien passé.

Pour sa part, Laurence Yerly était «supercontente» de ces contrôles. «C’est très bien», lâchait la Vaudruzienne, pas fâchée de faire ainsi taire quelques mauvaises langues. «C’est la quatrième fois que je subis ce genre de contrôle», précisait-elle en toute décontraction.

Deuxième du général, Jonathan Raya était plus surpris d’avoir été approché par un contrôleur à l’arrivée. «C’est la première fois et je ne m’y attendais pas», confiait-il. «Cela doit être parce que je porte le maillot de l’équipe de Stéphane Joly. Mais dans un sens, c’est très bien, cela permettra de dissiper certains soupçons.»

«D’abord mon cheval»

Karen Schultheiss a aussi vécu son premier contrôle antidopage. «Mon cheval y avait déjà eu droit», rigolait-elle. «Je trouve que c’est une bonne démarche. Chacun doit courir sur un même pied d’égalité. Je ne suis pas en faveur de la tricherie.»

Il faudra attendre plusieurs jours, ou semaines, pour avoir les éventuels résultats de ces contrôles. Que se passera-t-il si l’un d’eux est positif? «Dans ce cas, que je ne souhaite pas, le coureur en question sera déclassé», assure Christophe Otz, satisfait que ces contrôles se soient déroulés. «Je ne suis pas en dessus des lois et je dois appliquer les éventuelles sanctions, comme lorsqu’un coureur inscrit à notre course avait été condamné pour importation illégale de médicaments.» A suivre...

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