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Opération marathon de New York: «L’arrivée est dans 8000 tonnes…»

Pour une raison que j’ignore encore, je vais courir le marathon de New York le 3 novembre prochain. Pour me préparer, je me lance dans un semi-marathon ce samedi. Vertige. Et questionnement.

20 sept. 2019, 16:35
Runners cross the Verrazano-Narrows Bridge during the New York City Marathon on Sunday, Nov. 5, 2017, in New York. (AP Photo/Craig Ruttle) NYC Marathon

Ainsi, en ce samedi 21 septembre 2019, je cours pour la toute première fois un semi-marathon.

Autour du Greifensee (un petit lac entre Zurich et Rapperswil), entourée de 14’700 autres coureurs (dont un bon millier de Romands), je vais tenter de lier l’effort à la récompense.

J’entends par là que l’entraînement que je mène depuis cinq mois doit logiquement me permettre d’atteindre cet objectif. Et honnêtement, si tout se passe bien, je me ferais un sacré cadeau pour tout le boulot effectué jusqu’ici en un temps record.

Toutefois, sur le point de m’élancer sur un parcours de plus de 21 kilomètres, je ne cache pas une certaine anxiété. Dans le cadre de ma préparation, j’ai couru parfois 16 ou 17 kilomètres, seule, sans dossard ni pression.

Mais jamais 21 et encore moins au milieu d’un peloton avec un numéro sur le ventre. «Si tu peux faire 17 kilomètres, tu peux en faire 21. Reste concentrée sur ta course et tout ira bien», tentent de rassurer les coaches de l’Atelier 71. OK, supposons. 

Mais ensuite, qu’est-ce qui me permet de croire qu’après avoir couru 21 kilomètres, je pourrai en courir quarante-deux à New York dans six semaines?

«On n’est sûrs de rien», explique Clavien Kuenzi. «Mais un semi est le bon compromis entre le besoin de longues distances et une récupération pas trop longue». Et d’ajouter qu’un marathon complet, c’est entre 35 et 40’000 pas durant lesquels les pieds encaissent deux à trois fois le poids du corps. Faites le calcul: cela donne un total cumulé de 8000 tonnes pour un coureur de 70 kg.

Pour se remettre de tels chocs successifs, il faut plusieurs semaines. Impensable dans les délais qui sont les nôtres. On ne court donc pas de marathon pour préparer un marathon. On tente de simuler des conditions «à peu près» similaires.

L’arrivée, la vraie, ce sera dans presque 8000 tonnes à Central Park…

Un projet mené en partenariat avec l’Atelier 71 à Neuchâtel.

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