Julien Wanders a pris une magnifique 8e place aux Mondiaux de semi-marathon à Valence (ESP), terminant de très loin meilleur Européen. L'espoir genevois a tenu la dragée aux meilleurs jusqu'au bout.
En 1h01'03, il a battu notamment quatre des cinq Kényans en lice, mais pas Geoffey Kamworor, sacré champion du monde pour la 3e fois de suite, en 1h00'02, au terme d'une course disputée dans des conditions très difficiles (fortes rafales de vent).
Wanders (à 32'' de la 3e place) obtient de loin le meilleur résultat de l'histoire d'un Suisse à ces joutes. Les vingt premiers sont tous des athlètes africains ou nés en Afrique. Ce constat est tout sauf anecdotique. Il démontre que l'athlète du Stade Genève pourra jouer un rôle en vue aux Championnats d'Europe à août à Berlin (sur 5000 et 10'000 m).
Mais surtout, il marque l'entrée du protégé de Marco Jäger parmi l'élite mondiale, ni plus ni moins. Wanders a signé tout simplement un des meilleurs résultats de l'histoire de l'athlétisme helvétique dans les épreuves de fond et demi-fond. Car les Mondiaux de semi-marathon sont une des épreuves les plus relevées qui soient, puisque réunissant cinq athlètes par nation.
En outre, cette distance, au confluent du demi-fond prolongé et des très longues distances, rassemble tout l'éventail des spécialistes d'endurance.
"Je suis fier de moi! J'ai prouvé que je n'ai à craindre personne", a lancé l'athlète de 22 ans, qui disputait sa première grande compétition en élite. Il a devancé notamment, entre autres "scalps" prestigieux, le recrodman d'Europe du marathon, le Turc d'origine kényane Kaan Kigen Özbilen (9e), grâce un dernier kilomètre de feu et à un mental en acier. Assurément, Wanders a pris une nouvelle dimension!