Lorsque la Fédération internationale (IAAF) a repêché Darya Klishina en vue des JO de Rio, la sauteuse en longueur aurait pu incarner la seule athlète porteuse des rêves russes de médailles: elle a, au contraire, été qualifiée de «traîtresse», par certains.
Après la décision de l’IAAF de rejeter toutes les demandes de repêchages déposées par les athlètes russes, à l’exception de la sienne, Darya Klishina a, en effet, dû affronter des torrents de haine dans son pays.
Son tort? D’avoir pêle-mêle rompu la solidarité avec les athlètes privés de Rio, d’avoir remercié l’IAAF, bourreau de l’athlétisme russe, ou d’avoir été prête à concourir sous un drapeau autre que le drapeau russe.
Concrètement, elle a été repêchée parce qu’elle était la seule, aux yeux de l’IAAF, à échapper au système mis en place par les autorités russes pour ses athlètes, un système gangrené par le dopage organisé selon l’Agence mondiale...